Gabon : Des lycéens exclus pour avoir profané l’hymne nationale, attention aux dérives

LIBREVILLE (Equateur) — Les responsables du Lycée d’application Nelson Mandela auraient sanctionné vendredi 20 octobre dernier, les élèves de cet établissement qui s’étaient filmés en train de mal interpréter l’hymne national.

 

Le vendredi 13 octobre, une vidéo paraissait sur les réseaux sociaux, montrant huit élèves du Lycée d’application Nelson Mandela qui s’amusaient à mal interpréter l’hymne national pendant le cérémonial de levée des couleurs.

 

On apprend que les responsables de l’établissement ont tenu un conseil de discipline le vendredi 20 octobre durant 4 heures, pour statuer sur les sanctions à infliger à ces élèves indélicats.

 

Le Conseil de discipline aurait décidé d’exclure définitivement deux des élèves. Quatre d’entre eux ont écopé de sept jours d’exclusion temporaire, de travaux d’intérêt général avec obligation de résultats en fin d’année.

 

L’un d’eux écope d’une exlusion temporaire de 3 jours accompagnée de travaux d’intérêt général, et le dernier a été acquitté.

 

Les élèves auraient été conduits au service des mœurs de la Police judiciaire, apprend-on.

 

Des sanctions saluées par les internautes, d’autant plus que le salut du drapeau fait partie des actes citoyens et patriotiques qui expriment notre identité en tant que gabonais et notre fierté d’appartenir à ce pays.

 

C’est pourquoi il est très important d’avoir une attitude respectueuse au cours de l’exécution de l’hymne nationale.

 

Cependant, il est aussi important de relever la lourdeur des sanctions infligées à certains élèves, notamment ceux qui ont été exclus définitivement.

 

Nous disons qu’une exclusion définitive n’a rien de pédagogique, bien au contraire, elle compromet gravement l’avenir scolaire des élèves.

 

Le conseil de discipline du Lycée d’application Nelson Mandela aurait pu infliger d’autres sanctions disciplinaires et dissuasives.

 

Si les travaux d’intérêt général semblent moins stricts pour leur cas, un séjour de trois jours dans une cellule d’un commissariat ou d’une brigade pour y être « chicottés » afin d’apprendre à chanter et à respecter l’hymne national, pouvait être appliqué aux élèves exclus.

 

Il est vrai que la construction du Gabon nouveau passe par la réappropriation de notre identité et le respect des valeurs républicaines, mais compromettre l’avenir des apprenants en les excluant du circuit scolaire pour cinq ans, est à dénoncer.

 

Vivement que le ministre de l’éducation nationale intervienne pour annuler cette sanction assez sévère et contre productive.

 

Jaulene LEMBEME

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