« Le Gabon se trouve dans une situation de vacance de fait de la présidence de la République »
LIBREVILLE (Equateur) – Une déclaration de l’Opposition gabonaise, dans une correspondance adressée le 21 décembre dernier au Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet.
La correspondance qui a été rédigée conjointement par trois leaders de l’Opposition gabonaise, notamment Guy Nzouba Ndama du parti Les Démocrates (LD), Alexandre Barro Chambrier du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) et Zacharie Myboto de l’Union nationale (UN), avait pour objectif d’interpeller le chef du Gouvernement gabonais, sur la nécessité de nommer une commission médicale en vue de s’imprégner de l’état de santé du président Ali Bongo Ondimba, mais surtout de ses capacités à diriger le Gabon.
« Depuis bientôt 60 jours, délai maximum de l’intérim normal du président de la République, Monsieur Ali Bongo Ondimba n’a présidé aucun conseil des ministres, promulgué aucune loi, ni signé aucun acte réglementaire. Il apparaît ainsi que son état de santé le place toujours en incapacité d’exercer les fonctions qui lui sont dévolues », déclarent-ils dans leur correspondance.
Cette indisponibilité du président de la République depuis 60 jours, soutiennent-ils, plonge le Gabon dans une situation portant atteinte au fonctionnement normal des institutions. En clair, expliquent les leaders de l’Opposition, le Gabon se trouve dans une situation de vacance de fait de la présidence de la République, sans que celle-ci ne soit prononcée par la Cour Constitutionnelle, et que l’intérim soit ouvert.
Aussi, sollicitent-ils, la saisine de la Cour Constitutionnelle par le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, pour qu’elle mette en place ce collège de médecins « qui aura mission de se prononcer sur la capacité effective de Monsieur Ali Bongo Ondimba, à exercer les fonctions de président de la République, Chef de l’Etat. Naturellement, ce collège de médecins bénéficiera de l’entière coopération du médecin personnel du Chef de l’Etat, qui dispose de la pleine connaissance de son parcours de soins », soulignent-ils.
James RHANDAL