Gabon : Le DG de Perenco défie les autorités de la transition

PORT-GENTIL (Equateur) — C’est du moins ce qui ressort du courrier rédigé par Guylaine Mboui Zolo Ba-Ndong, secrétaire nationale chargée de la Réglementation, des Relations extérieures et de la Communication de l’Organisation Nationale des Employés du Pétrole (Onep), du 23 janvier dernier.

 

Le Directeur général de l’entreprise française Perenco serait-il au-dessus des autorités de la Transition ou des lois gabonaises ?

 

C’est la question que se posent les travailleurs de cette entreprise pétrolière. En effet, après avoir déposé un préavis de grève générale illimitée le 8 décembre 2023, l’Organisation Nationale des Employés du Pétrole (Onep) a été convoquée par l’inspecteur spécial du travail chargé du secteur pétrolier (ISTRAP), afin de négocier avec l’employeur Perenco, et ce, conformément au Code du travail.

 

Malheureusement, le directeur général de Perenco refuse toujours de négocier avec l’Onep, et ce, malgré la représentativité de cette dernière.

 

La rencontre convoquée mardi 23 janvier dernier par l’Inspecteur spécial du Travail chargé du secteur pétrolier a avorté une fois encore, alors qu’elle devait leur permettre de négocier sur les points notifiés dans le préavis de grève illimitée du 8 décembre 2023.

 

Un refus qui a conduit l’ISTRAP à lever la séance et à décider de la rédaction d’un procès-verbal de non-tenue des négociations.

 

Conscient des conséquences que son attitude pourrait avoir sur la suite des évènements, c’est-à-dire le déclenchement de la grève générale illimitée, le DG de Perenco n’est pas prêt à se soumettre à la loi gabonaise qui l’oblige à négocier avec l’Onep.

 

Une situation qui devrait interpeller les autorités de la Transition, dont le ministre du Travail qui, selon certaines indiscrétions, serait informé du problème.

 

Cette attitude de défiance du DG de Perenco devrait être sanctionnée, car nul n’est au-dessus de la loi.

 

En effet, si un employeur peut tenir tête à un inspecteur du Travail et fouler au pied le Code du Travail, cela signifierait que le Gabon est loin d’être un État de droit. Affaire à suivre !

 

 

Naomie ONTSIA

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