Gabon/Dialogue national inclusif : Les acteurs politiques veulent boycotter les assises du dialogue ?
ANGONDJE (Equateur) – C’est ce que semble indiquer leur attitude ce mercredi 3 avril au stade sino-gabonais d’Angondjé où doit se dérouler les travaux en commission des assises du Dialogue national inclusif. Sans tenir compte des orientations du comité d’organisation, tous se sont rendus au panel politique, au grand étonnement du ministre des Relations avec les Institutions, Murielle Minkoue Mezui, épouse Mintsa-Mi-Owono, qui a été obligée de reporter à lundi 8 avril prochain, le démarrage des travaux en commission.
« C’est le CTRI qui a convoqué les travaux. C’est le CTRI qui vous a invités. Permettez au CTRI de mettre en place son dispositif organisationnel pour le bon déroulement des travaux ». C’est en ces termes que le membre du gouvernement s’est adressé à ces hommes politiques qui semblent vouloir imposer leur ‘’diktat’’ au comité d’organisation, notamment en refusant d’intégrer d’autres panels et apporter leur expertise.
« S’ils vont tous au panel politique, il va y avoir un engorgement sur ce panel. Un homme politique a vocation à régler les problèmes de santé. On peut l’inscrire au panel santé. Il peut régler les problèmes des jeunes. Il peut valablement aller dans les autres panels. (…) Si le panel politique prend 104, soit un sixième des commissaires, on va avoir des problèmes pour les autres panels », s’est inquiétée Murielle Minkoue Mezui, épouse Mintsa-Mi-Owono.
Une situation qui a donc obligé le membre du gouvernement à reporter le démarrage des travaux en commission, car le CTRI veut une répartition équilibrée. « Nous connaissons les profils des uns et des autres. C’est sur la base de ces profils que nous allons proposer le déploiement de manière équitable. (…) venez lundi, il y aura la plénière lundi. Cela va être enregistré au journal officiel », a-t-elle clamé.
Concernant les autres panels dont le social, le ministre des Relations avec les Institutions souhaite qu’ils soient repartis également de manière équitable. « Les panels liés aux questions sociales doivent être répartis de manière équitable. Nous avons vu ce qui s’est souvent passé au cours des concertations précédentes. Nous avons vu à quoi nous avons abouti. Nous ne voulons plus vivre les mêmes situations. Il faut que les choses soient organisées de manière différente », a-t-elle martelé.
Mme Mintsa-Mi-Owono a invité les acteurs politiques à prioriser l’intérêt supérieur de la Nation. « Nous sommes-là pour reconstruire le pays. Il n’y a plus de paysage politique. Il y a des politiques au Parlement, certes, mais ils ne sont pas au Parlement avec l’étiquette politique. Ils ne sont pas au Parlement en tant que majorité ou opposition », a-t-elle rappelé.
James RHANDAL