Gabon : Alain-Claude Bilie-By-Nzé est-il si amnésique que ça ?
LIBREVILLE (Equateur) – Alain Claude Bilie By Nzé est-il devenu si amnésique qu’il a oublié son rôle actif dans la défense des crimes et de la barbarie commis par le régime d’Ali Bongo Ondimba? Son appel à la création d’un comité « Vérité et réconciliation » lors du Dialogue national inclusif est perçu par beaucoup de gabonais comme un acte de mépris, compte tenu de son passé en tant que porte-parole d’Ali Bongo Ondimba.
Les exactions commises lors des scrutins présidentiels de 2009 et 2016, qui ont été particulièrement violents, sont un exemple frappant de son rôle dans la défense des actions du régime déchu. Interrogé à plusieurs reprises sur ces événements, Bilie-By-Nzé a souvent minimisé les victimes en prétendant qu’il n’y avait eu qu’une seule victime.
Cependant, il est important de noter que les violations des droits de l’homme et les exactions commises pendant ces scrutins ont été largement documentées par les organisations de défense des droits de l’homme. Les victimes et leurs familles méritent une reconnaissance officielle et une justice pour les souffrances qu’elles ont endurées. D’ailleurs, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, avait fait la promesse d’y revenir, mais que le Dialogue national inclusif ne saurait être la tribune appropriée pour purger ce dossier douloureux.
Par conséquent, l’appel d’Alain-Claude Bilie-By-Nzé à la réconciliation sans reconnaissance et sans justice pour les victimes est considéré comme une tentative cynique de se racheter une image publique. Son passé en tant que défenseur du régime d’Ali Bongo Ondimba et sa minimisation des exactions commises par ce régime rendent son appel à la réconciliation malicieux et insincère.
“Bilie-By-Nzé fait dans la distraction“, ou encore “Bilie-By-Nzé fait dans la diversion” sont autant d’avis donnés par les populations.
En fin de compte, la réconciliation ne peut être atteinte sans une reconnaissance honnête et une justice pour les victimes des violations des droits de l’homme et des exactions commises par le régime déchu. Plutôt que de chercher à se racheter une image publique, Alain-Claude Bilie-By-Nzé devrait reconnaître son rôle dans la défense de ce régime, au lieu de faire le cabotin.
LA REDACTION