La Cosyref demande au nouveau gouvernement de régler la crise des régies financières
LIBREVILLE (Equateur) – Pour le président et porte-parole de la Confédération des syndicats des régies financières (Cosyref), Wilfried Erisco Mvou-Ossialas, cette crise des régies financières gabonaises, doit figurer parmi les priorités du calendrier social du nouveau gouvernement, qui sera nommé dans quelques jours.
Dans ses vœux du 31 décembre dernier à ses camarades de la Cosyref, Wilfried Erisco Mvou-Ossialas, a annoncé les actions prioritaires, que sa confédération va mener durant cette nouvelle année 2019, notamment la résolution définitive de la crise au sein des régies financières. « La Cosyref va exiger au nouveau gouvernement de faire de la résolution de la crise dans les régies financières, l’une des priorités de son calendrier social », a déclaré le président et porte-parole de la Cosyref.
Cependant, la résolution de cette crise, poursuit M. Mvou-Ossialas, passe inéluctablement par une décision politique, c’est-à-dire par la mise en place d’un cadre juridique, qui ne viole aucune disposition réglementaire en la matière, et l’harmonisation des grilles par l’administration centrale « qui prenne en compte la spécificité de chaque administration, dans le fonctionnement et l’appui au fonctionnement, que nous avons obtenu dans les différentes négociations ».
Au cours de cette présentation des vœux, le président de la Cosyref, a également évoqué les avantages obtenus l’année dernière, au cours des négociations avec le gouvernement. « Nous avons obtenu la non suppression de la prime ; la reconnaissance de cette prime (PPB) comme un droit par les plus hautes autorités ; la reconnaissance de la dette due aux régies financières, alors qu’elle n’était même pas envisageable en 2017 ; la démocratisation du débat syndical ; et la nécessité d’instaurer le dialogue social dans nos administrations », a-t-il affirmé.
Cette présentation de vœux, était aussi l’occasion pour Wilfried Erisco Mvou-Ossialas, de revenir sur les résultats de l’audit des effectifs et des primes au sein des administrations concernées (Economie, Budget et Pétrole), qui pour lui sont une déception. « Ne pas le dire, c’est être complice de ceux qui nous maintiennent dans la précarité. En effet, alors que nous avons audité les différentes administrations, nous ne comprenons pas pourquoi les résultats qui nous ont été présentés dans un rapport que nous ne partageons pas, ont été faits par groupe. Est-ce des groupes que nous avons audités ? », s’est-il interrogé.
Nonobstant l’audit des groupes qu’il remet en cause, le syndicaliste s’étonne que ledit rapport d’audit ne présente pas les effectifs de départ et les effectifs définitifs, c’est-à-dire les effectifs réels de chaque administration, ainsi que les bénéfices réalisés. « Quel crédit accordé aux résultats de cet audit », s’est-il à nouveau interrogé.
James RHANDAL