60 policiers racketteurs radiés des Forces de police nationale
LIBREVILLE (Equateur) – Reconnus coupables de rackets, ces 60 policiers qui ont méprisé les rappels à l’ordre de la hiérarchie, ont été définitivement révoqués des effectifs des Forces de police nationale (FPN).
D’après un conseiller du ministre de l’intérieur, joint au téléphone ce jeudi 3 janvier, les 60 policiers ont été radiés des FPN, après plusieurs rappels à l’ordre par la hiérarchie. En effet, selon ses explications, la radiation d’un agent des FPN, obéit à une procédure. « Lorsque les faits sont avérés après enquête de l’inspection générale des services, l’intéressé est averti. Et s’il persiste, il reçoit un blâme. Mais si ce dernier continu sa pratique, malgré les avertissements et autres sanctions disciplinaires, il est alors radié des effectifs des FPN », a-t-il soutenu.
S’agissant des responsables des FPN qui seraient impliqués dans cette pratique, le conseiller du ministre affirme, qu’ils seront également sanctionnés. « Si l’enquête menée par l’inspection révèle que certains responsables sont également impliqués dans le racket, rassurez-vous, ils seront aussi sanctionnés », a-t-il dit.
Toutefois, il s’est félicité de cette opération menée par l’inspection générales des services des FPN, qui selon lui, a permis de réduire la fréquence des rackets. « En toute honnêteté, depuis que les FPN procèdent à la radiation des agents impliqués dans le racket et autres comportements blâmables, il faut reconnaitre que le phénomène a baissé. C’est la preuve que les agents sont en train de se ressaisir », a souligné le conseiller du ministre.
Pour rappel, en 2011 dans un discours à la nation, et en juillet 2018 dans une émission télévisée, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, s’était insurgé contre cette pratique parmi les Forces de police et de gendarmerie. Et c’est dans ce contexte que le ministre de l’intérieur, Lambert Noël Matha, avait instruit le 10 février 2017 au cours d’un rassemblement général, les responsables et agents des FPN de se débarrasser des comportements déviants et blâmables dont le racket, qui ternissent l’image des FPN.
En juin 2018, en application des orientations du ministre Matha, la préfecture de police de Libreville avait publié l’année dernière, un communiqué pour avertir les policiers et automobilistes, sur les dispositions juridiques en la matière, et les sanctions encourues.
Cette sanction disciplinaire des FPN est un exemple que le Commandement en chef de la gendarmerie nationale (GENA) devrait suivre, car le racket est également pratiqué par plusieurs gendarmes affectés au contrôle routier.
James RHANDAL