Gabon/DNI : La commission politique demande la suspension de tous les partis politiques
ANGONDJE (Equateur) – Au terme de la grande assemblée générale d’adoption du rapport final, la commission politique du Bureau du Dialogue national inclusif (DNI) a proposé entre autres, la suspension de tous les partis politiques jusqu’à la mise en place des nouvelles règles de créations des partis.
Au titre de la thématique institution et régime politique, la commission politique du Dialogue national inclusif dirigée par le Pr. Noël Bertrand Boundzanga, a proposé la suspension de tous les partis politiques jusqu’à la mise en place des nouvelles règles de création des partis politiques.
En effet, le Gabon étant en période de transition et de réformes de l’ensemble de ses institutions et textes réglementaires, cette proposition tombe sous le sens. Car, sur quelle base ces formations politiques continueraient-elles d’opérer, sachant que les textes qui encadrent leur fonctionnement vont être révisés.
Nonobstant la suspension des partis politiques, la commission politique propose également de rendre la future constitution rigide, stable, inviolable et intangible « en certaines de ses dispositions fondamentales, renforcer notamment les droits fondamentaux du citoyen et leur garantie, tout en tenant compte des valeurs sociaux culturelles du pays », a déclaré le Pr. Noël Bertrand Boundzanga.
La commission s’est également prononcée sur le choix d’un régime qui garantisse un meilleur fonctionnement des institutions de la République gabonaise. A cet effet, les commissaires ont proposé de consacrer dans la future constitution un régime présidentiel qui milite en faveur d’une séparation stricte des différents pouvoirs.
Ils souhaitent aussi un durcissement des conditions de création des partis politiques, la suspension de l’ancien parti au pouvoir (PDG) et les partis politiques alliés, tout en rendant les responsables de ces formations politiques inéligibles pendant deux ans. Par ailleurs, les commissaires souhaitent que la Transition dure deux ans au maximum et que ce soit consigné dans la Charte.
De même, au titre de la réforme et organisation de l’Etat, la commission politique du Dialogue national inclusif a proposé de doter le Gabon d’une administration publique dépolisée, interdire l’utilisation des ressources publiques à des fins partisanes, simplifier les procédures administratives et réduire les délais dans le traitement des dossiers.
Les commissaires ont vivement suggéré le développement d’une administration numérique pour une meilleure accessibilité au service publique, la régularisation de toutes les situations administratives, l’accélération du développement local des territoires « en favorisant notamment une répartition équitable des richesses par la mise en œuvre d’une politique publique de décentralisation et de déconcentration efficace et efficiente. Et enfin, organiser un recensement exhaustif des lieux de cultes et de leurs dirigeants », a conclu Noël Bertrand Boundzanga.
James RHANDAL