Gabon : Déclaration du collectif des collecteurs des rebuts ferreux et non ferreux
LIBREVILLE (Equateur) – La présente déclaration du Collectif national des collecteurs des rebuts ferreux et non ferreux est une adresse aux pouvoirs publics, au monde économique, à l’opinion nationale quant aux pratiques des hommes d’affaires exerçant à Nkok et érigés en Industriels.
Mesdames et Messieurs, chers compatriotes.
Dans la semaine du 21 Mai 2024, un certain nombre de publications ont été faites au sujet de l’exportation des rebuts ferreux et non ferreux principalement, au sujet des conditions d’obtention et de délivrance des autorisations spéciales des rebuts ferreux et non ferreux.
La présente déclaration du Collectif national des collecteurs des rebuts ferreux et non ferreux est une adresse aux pouvoirs publics, au monde économique, à l’opinion nationale quant aux pratiques des hommes d’affaires exerçant à Nkok et érigés en Industriels.
Sous réserve de la saisine de la Haute autorité de la communication (HAC) et de la justice pour dénonciation calomnieuse et diffamation, la présente déclaration est également un droit de réponse que nous exerçons et demandons aux organes de presse en ligne suivant de bien vouloir publier, conformément à la loi.
Il s’agit de :
la plume de l’info ;
Top info Gabon ;
Convergence afrique net.
En effet, dans les publications rappelées et évoquées ci-dessus, de par leurs ‘’Une’’, les auteurs des articles ‘’incriminés’’ affirment, je cite:
« Un puissant réseau financier(?)’’obtient des autorisations d’exportation dans des conditions douteuses » ;
« Exportation frauduleuse des rebuts de fer : qui signe les fausses autorisations d’exportation » ;
« Les fabricants de Fer face à une fermeture imminente » à Nkok.
Mais pourquoi le Collectifs des Collecteurs des rebuts ferreux et non-ferreux monte au créneau pour faire cette déclaration ?
Les raisons sont simples : Les articles parlent des autorisations spéciales d’exportations(ASE) des rebuts ferreux et non ferreux, obtenues frauduleusement.
Sans fraude aucune, autrement dit de manière régulière, les PME constitutives de ce collectifs sont les seules avoir bénéficié des ASE ;
La deuxième raison est que les photos illustratives des articles incriminés présentent des sites qui appartiennent à certains d’entre nous. Il n’y a donc aucune ambiguïté sur les destinataires des articles.
Mesdames et Messieurs, permettez-nous de vous dire d’entrer de jeu que les articles qui ont été écrits contre nos PME sont totalement mensongers et dénotent à la fois de l’ignorance de la déontologie journalistique, de l’incompétence, de l’incurie en général, et de la mauvaise foi et nous disons que si les auteurs de ces articles étaient des vrais journalistes et pas des ’’écrivaillons’’ ou ‘’journaleux’,’ pour reprendre le terme cher à l’homme politique gabonais Mouang Mbading, parler de conditions douteuses d’obtention des autorisations d’exportation dans la filière ‘’rebuts ferreux et non ferreux est totalement incongru et absurde.
Profanes que nous sommes, nous savons quand-même que la recherche de l’information et son équilibre sont des principes certes basiques, mais sacrés dans le journalisme.
Qu’à cela ne tienne, il y a une main noire, très noire derrière ces articles et nous le savons. C’est l’œuvre de quelques industriels sans foi ni loi qui sont de connivence avec certains’’ hauts commis de l’Etat’’, nostalgiques de l’ancien régime avec des pratiques véreuses et faisant des ‘’Essuie-Glaces ’’depuis une décennie, entre les départements du Commerce et de l’Industrie, tantôt comme principal responsable administratif du Ministère de l’Industrie, tantôt comme principal responsable technique du Commerce et tantôt comme principal responsable technique de l’industrie.
Comme nous l’avons dit plus haut, dans le contexte actuel, il est totalement incongru et absurde de parler de faux et usage de faux dans le secteur de la collecte, de la vente et de l’exportation des rebuts ferreux et non ferreux. Ce qui a été dit dans ces articles est simplement une transposition d’époques.
Nous pouvons pourtant dire que les choses ont changé. On est plus à l’époque où l’avis de non objection ne pouvait pas avoir un avis favorable en dépit de la conformité et de la régularité du dossier de demande d’ASE ; on est plus à l’époque où l’avis de non objection pouvait être délivré par un’’ industriel’’ en lieu place du Directeur Général de l’industrie.
On est plus à l’époque où l’ASE était monnayée, sans toutefois l’obtenir. Bien que faiblement et approximativement encadré dans le régime déchu (à dessein), le secteur de l’activité de la collecte de la ferraille à un dispositif juridique réglementaire. Deux(2) arrêtés l’encadrent.
Il s’agit de : Arrêté N°0016/MPMEAC/MIM/MEEDD du 07 août 2013
Arrêté N°000826/MI/MCPME du 26/08/2022 Fixant les conditions de délivrance de l’agrément technique pour l’exercice des activités de la collecte et de vente des rebuts ferreux et non ferreux.
Ces deux textes déclinent les conditions d’exercice de l’activité de collecte et d’ d’obtention des ASE. Nous collectif des collecteurs des rebuts et ferreux et non ferreux, détenteurs des ASE avons régulièrement obtenu, nos documents d’exportation, signés de l’autorité habilitée à les délivrer, en l’occurrence, le Directeur général du commerce.
A contrario, affirmant que nos ASE sont fausses, nous vous invitons, preuve à l’appui à les présenter à l’effet de confondre, l’autorité ayant délivré ces ASE et les ‘’faussaires’’.
En réalité, pourquoi ces articles, pourquoi l’attaque contre les collecteurs de ferraille et même contre le Ministère du Commerce, par médias interposée et particulièrement la levée de boucliers contre les 4 PME gabonaises ayant obtenu les A.S.E ?
Ce qui se passe, l’arbre qui cache la forêt, c’est que le vrai « Puissant réseau financier’’ et pas les petites PME Gabonaises dont les capitaux constitutifs réunis de nos entreprises ne vont pas au-delà de 10 000 000 F CFA, le vrai « Puissant réseau financier’’ constitué de quelques industriels de Nkok disions-nous, se livrent à l’exportation illicite des rebuts ferreux et non ferreux.
En clair, les industriels, jusqu’au mois d’Avril 2024, achètent à coûts gracieux auprès collecteurs de ferraille tous les rebuts ferreux, c’est-à-dire toutes les matières. Or, ils ne doivent acheter que la ferraille, autrement dit les matières pour lesquelles ils disposent une technologie, les matières qu’ils peuvent mettre en valeur pour fabriquer le fer à béton, par exemple. Les matières qu’ils ne peuvent transformer sont vouées à l’exportation et c’est là qu’entrent jeu les collecteurs des rebuts ferreux et non ferreux qui eux, peuvent exporter des matières, une typologie identifiée dans l’article 3 l’arrêté N°000826/MI/MCPME du 26/08/2022 Fixant les conditions de délivrance de l’agrément technique pour l’exercice des activités de la collecte et de vente des rebuts ferreux et non ferreux.
Les industriels n’ont pas respecté la réglementation en vigueur. Ils ont exporté tous azimuts de la ferraille, de 2015 à Avril 2024 ; enrichissant davantage le ’’Puissant réseau financier’’ et quelques ‘’hauts commis de l’Etat’’, en nature et en retro commissions, paupérisant au passage les collecteurs nationaux de ferraille et privant le pays des ressources budgétaires additionnelles et de devis.es très importantes.
Tout cela pour conserver indument la filière d’exportation. En fait, le nouveau ministre du commerce a décidé d’appliquer les dispositions réglementaires dans toute leur rigueur. Voilà le problème des industriels de Nkok et de certains hauts fonctionnaires véreux de la Direction Générale de l’industrie et quelques transfuges du régime déchu officiant encore au Cabinet du Ministre du Commerce.
Nous appelons donc très respectueusement madame le ministre du Commerce à davantage de vigilance.
En effet, fort des orientations et instructions du président de la Transition qui prône le plein emploi et la préférence nationale en matière d’emploi, le ministère du Commerce et sa Direction Générale éponyme, après plus d’un mois d’études ont délivré les autorisations spéciales d’exportations à quelques collecteurs des rebuts ferreux et non ferreux.
En réaction aux articles que les médias en ligne cités plus haut ont publié, le ministre du Commerce apportera des précisions qui nous permettront de comprendre que seules les PME gabonaises ont bénéficié des ASE. Nous, Collecteurs des rebuts ferreux et non ferreux allons donc finalement prendre une part du marché de la ferraille dont une partie anormale est aux mains des non-gabonais. Nous aurons la possibilité générer quelques emplois et de nourrir nos familles.
A travers ces lignes, nous rendons un vibrant à Madame le ministre du Commerce et lui exprimons notre profonde gratitude, ainsi qu’au Directeur Général du commerce et leurs collaborateurs dons les sens du professionnalisme et de patriotisme sont exceptionnels.
Mesdames et Messieurs
Notre déclaration s’est voulue pédagogique et un lanceur d’alerte à l’endroit du Président de la Transition, Président de République et le Premier, Chef du Gouvernement.
Les missions assignées à la Zone économique Spéciale de NKOK sont dévoyées. Ce n’est pas avec les hommes d’affaires actuels de cette zone que commencera véritablement l’industrialisation du Gabon, aucun ‘’ essor vers la félicité’’ des Gabonais ne sera pas possible avec des affairistes.
Pas plus qu’avec les ‘’hauts commis de l’Etat’’ qui, pour maintenir leurs trains de vie princiers, cherchent à vous manipuler, à manipuler, le Premier Ministre, chef du Gouvernement, le Ministre de l’Economie et l’opinion nationale, en général que les fabricants de Fer sont sur le point de fermer alors que ces derniers ont une quarantaine de collecteurs de rebuts ferreux et non ferreux. Ils sont exploités en cédant leurs produits à des coûts largement en deça de la moyenne dans la sous-région. La tonne métrique oscille entre 30 000 F CFA et 50 000 F CFA quand elle va à plus de 100 000 F CFA dans les autres pays de la CEMAC.
Les ‘’hauts commis de l’Etat’’, indexés dans cette affaire cherchent faussement à toucher la sensibilité du président de la Transition, du gouvernement et l’opinion publique pour conserver leurs maroquineries et pérenniser allègrement les pratiques de corruptions, de concussions qu’arbore notre administration aujourd’hui.
Etant dans une optique de restauration des institutions, il est plus qu’impérieux que le président de la transition commence par l’Administration, bras séculier des institutions en arrachant les dents pourries avant qu’elles ne continuent de faire sentir toute la bouche.
Fait à Libreville, le 30 Mai 2024
Pour le collectif national des Collecteurs des rebuts ferreux
Edwige Ginette NDJONGUE AKEREY
PANAGHOL
MELISSA INTERNATIONAL
ACKAM :
The RAILWAY COMPANY
LA RÉDACTION