Gabon : L’appel de la société civile pour un dialogue entre les Groupes Olam-Arise et l’Etat gabonais 

LIBREVILLE (Equateur) – Il est indéniable que les Groupes Singapouriens Olam et Arise ont beaucoup apporté au Gabon ces dernières années en terme de création d’emplois et de diversification de l’économie nationale. Ils sont donc des partenaires importants et sûrs pour l’Etat gabonais qui devrait entretenir des bons rapports avec ces multinationales.

 

Au lendemain du coup de libération du 30 août 2023 par les militaires gabonais regroupés au sein du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI), des mouvements d’humeur ont été lancés par les employés des différents sites agricoles et industriels desdits groupes.

 

Plusieurs griefs ont été portés par les travailleurs à l’attention des autorités de la Transition, parmi lesquels, le non-respect des dispositions légales en ce qui concerne les droits des travailleurs, le non respect des normes de protection environnementale dans les sites d’exploitation agricole et forestière.

 

Une situation qui a quel que peu tendu les rapports entre le gouvernement gabonais et ses deux partenaires.

 

Cependant, si certaines récriminations ont été avérées, il n’en demeure moins que les Groupes Olam et Arise représentent des acteurs importants pour l’économie nationale. D’où la récente sortie des membres de la société civile dont Hervais Omva, ingénieur agronome et coordinateur de l’ONG IDRC Africa, qui appellent les autorités de la Transition à un dialogue franc avec les deux groupes singapouriens.

 

Pour Hervais Omva et ses confrères de la société civile, ce dialogue doit avoir pour objectif de préserver les acquis, c’est-à-dire les 35 000 emplois existants créés par Olam et Arise, d’une part.

 

Poursuivre les investissements qui vont générer de nouveaux emplois pour les gabonais et réduire le taux de chômage chez les jeunes en particulier, d’autre part.

 

Par l’ouverture de ce dialogue, le coordinateur de l’ONG IDRC estime que l’Etat gabonais encouragera d’autres investisseurs à s’installer au Gabon. En effet, lorsqu’un État entretient de bons rapports avec ses partenaires et que le climat des affaires est propice, cela motive justement d’autres investisseurs à s’y installer et contribuer au développement du pays.

 

Rappelons que les entreprises des groupes Olam et Arise sont : GSEZ (38,5 % des parts détenus par la République Gabonaise et 61, 5% de parts revenant au partenaire Arise IIP).

 

Port International d’Owendo (10,39 % des parts pour la République Gabonaise, 79, 61 % pour Arise IIP et 10 % des parts STOA infra et Énergie).

 

Port Minéralier d’Owendo (10, 39 % des parts pour la République Gabonaise, 79, 61 % pour Arise IIP et 10 % des parts pour Meridiam- Fonds Français.

 

Aéroport International de Libreville, co-détenu par la République Gabonaise (38, 5%) et Arise IS (61,6%).

 

Le partenariat avec le groupe Olam a abouti à la création de deux sociétés agricoles OLAM-Palm Gabon (Palmier à huile) et Olam-Rubber Gabon (Hévéaculture).

 

 

LA RÉDACTION

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