Congo/CIAR1 : Oligui Nguema appelle les Etats à s’engager pour la préservation des forêts
BRAZZAVILLE (Equateur) – A l’invitation de son homologue congolais Denis Sassou Ngueso, le président de la Transition gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema a pris part vendredi 6 juillet à Brazzaville en République du Congo, à la Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement (CIAR1).
Première du genre, cette rencontre qui s’est tenue au Centre de Conférence International de Kintélé, a réuni plus de 1500 participants parmi lesquels plusieurs Chefs d’Etats et de gouvernements, notamment ceux de la République gabonaise, de la République Démocratique du Congo, de Guinée Bissau, de Centrafrique, du Ghana et de la République Fédérale d’Ethiopie entre autres.
Prenaient également part à cette grande rencontre le président de la Commission de l’Union Africaine, le Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations Unies, ainsi que les représentants d’organisations politiques et économiques sous-régionales, la communauté scientifique mondiale, les organisations internationales engagées dans la lutte contre les changements climatiques, les chercheurs et défenseurs de l’environnement, les peuples autochtones et les partenaires techniques et financiers tel que les Nations-Unies.
S’exprimant pour la circonstance, le Chef de l’Etat a tout d’abord tenu à féliciter son homologue congolais pour la tenue de cette conférence, ainsi que pour son engagement déterminé et continu dans l’action environnemental.
Il a en outre, appelé l’assistance à s’engager fortement contre la destruction des forêts et rappelé la place importante qu’occupe le Gabon en matière de protection de l’environnement.
« Si la déforestation est l’acte par lequel de nombreux États procèdent à la destruction de leurs forêts, l’afforestation et le reboisement quant à eux, constituent les processus de reconstitution et de création de celles-ci. C’est pourquoi au regard des menaces climatiques qui pèsent sur notre terre, l’afforestation et le reboisement apparaissent comme une question indispensable à la riposte que les États doivent apporter. Le statut de pays à haute couverture forestière et à faible taux de déforestation conféré à mon pays le Gabon, traduit le respect de celui-ci dans ses engagements en matière de préservation des écosystèmes », a-t-il déclaré.
Aussi, tout en réitérant l’engagement du Gabon envers la planète, le président de la République a exhorté chaque État au respect de ses obligations envers ceux dont les efforts en matière de préservation de nos forêts sont perceptibles.
Notons que les travaux de la conférence de Kintele se sont ouverts avec les segments des experts les 2 et 3 juillet dernier suivi du segment ministériel le jeudi 4 juillet.
Cette conférence qui visait la mise en place d’une décennie africaine dédiée à l’Afforestation et au Reboisement ainsi que d’une stratégie mondiale en la matière est une initiative du président Denis Sassou N’guesso, afin de mettre en lumière le rôle crucial joué par les forêts dans la régulation du climat.
Organisée avec l’appui de l’Union-Africaine, du Forum des Nations-Unies sur les Forêts et du Forum Forestier Africain, la Conférence sur l’Afforestation intervient quelques mois après le Sommet des Trois Bassins Forestiers organisé par la République du Congo en octobre dernier et auquel le Gabon avait également pris part.
Il est à rappeler que lors de la COP 27 à Charm EL Cheik en Egypte, Denis Sassou N’guesso par ailleurs président de la Commission du Climat du Bassin du Congo, avait réaffirmé la ferme volonté et la détermination de la République du Congo à participer activement à l’effort mondial de lutte contre les changements climatiques. Cette initiative s’inscrit donc dans la continuité des efforts du Congo en matière de conservation forestière.
Les travaux ont été marqués par le mot de bienvenu du ministre congolais de l’Economie Forestière, des allocutions du président de la Commission de l’Union Africaine et du Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations-Unies, et enfin du discours d’ouverture du président Denis Sassou N’guesso.
Par ailleurs, les Chefs d’Etat ont procédé au planting d’essences forestières marquant ainsi leur engagement en faveur de la riposte contre les effets des changements climatiques et la destruction des forêts.
La participation du Chef de l’Etat à cette grand-messe témoigne d’une part de l’excellence des relations entre le Gabon et le Congo, et d’autre part du rôle important que joue Libreville dans la préservation des écosystèmes forestiers. Le Gabon est en effet un modèle de préservation de l’environnement, un acteur mondial de premier plan en matière d’action climatique.
Pays le plus carbone-positif au monde grâce aux efforts consentis dans la préservation de l’environnement, le Gabon est le premier pays africain à recevoir des paiements liés aux résultats relatifs à la réduction des émissions forestières.
Il a en effet su préserver ses forêts, sa biodiversité et ses océans. Plus de 80% de la surface du pays est couverte de forêts.
Pour rappel, lors de la 28è Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (COP28) qui s’est tenue à Dubaï aux Emirats Arabes Unis du 30 novembre au 12 décembre 2023 et à laquelle il avait pris une part active, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema avait réitéré l’engagement de son pays en matière de préservation de l’environnement.
Tout en reconnaissant les efforts des précédentes initiatives et tenant compte de la nécessité de renforcer les cadres institutionnels et organisationnels au niveau mondial et régional dédiés à l’Afforestation et au Reboisement et à leurs enjeux socioéconomiques et écologiques, la CIAR1 a souligné le déficit important de ressources financières en faveur de la gestion durable des forêts.
Au nombre des résolutions prises à l’issue des travaux, on note la détermination pour les États de travailler ensemble pour un avenir durable ou les forêts en tant que poumons de la planète, continueraient à soutenir la vie et le bien-être de toutes les espèces ; l’adoption d’une résolution par la 79è Assemblée Générale des Nations-Unies en vue d’endosser officiellement la Décennie Africaine et Mondiale de l’Afforestation et du Reboisement et l’institutionnalisation par l’Assemblée Générale des Nations-Unies de la CIAR à travers son organisation biennale et rotative d’un continent à l’autre.
La rencontre de Brazzaville est donc un appel à l’action et à la responsabilité collective.
Levi NGOMA (Source, Com PR)