Gabon/Affaire Webcor ITP : L’État gabonais au pilori, Opiangah ira jusqu’au bout

LIBREVILLE (Equateur) – Une conférence de presse a été organisée mercredi 31 juillet dernier par les avocats de Hervé Patrick Opiangah, qui ont tenu au nom de leur client, à faire toute la lumière sur l’affaire Webcor ITP et qui exposerait gravement l’État gabonais.

 

L’homme d’affaire gabonais et ancien ministre, Hervé Patrick Opiangah, assisté d’un huissier de justice, a déposé le 8 juillet dernier une plainte contre X au tribunal de Libreville, pour concussion, fraude fiscale et haute trahison à la suite d’un protocole transactionnel condamnant l’État gabonais à payer 66 milliards au profit de l’entreprise maltaise Webcor ITP dans le cadre de la construction du Grand Marché de Libreville.

 

Les conseils de l’ancien ministre des mines de la Transition ont expliqué la raison ayant motivé la plainte de leur client, notamment la défense de la souveraineté du Gabon consacrée par la Constitution qui stipule en son article 1, alinéa 21, que chaque citoyen a le droit de défendre la patrie. « La démarche d’Hervé Patrick Opiangah est citoyenne. Elle participe de la générosité et a pour ambition d’éviter à notre pays d’être spolié et dépouillé de sa souveraineté à travers cet accord d’une exceptionnelle gravité qui condamne le Gabon », a déclaré maître Mba Ndong.

 

C’est donc en qualité de citoyen gabonais soucieux du bien être du pays, que Hervé Patrick Opiangah a décidé d’exposer à la justice les éléments qu’il a découverts dans l’affaire Webcor et qui méritent une attention particulière des autorités de la Transition, afin d’éviter au Gabon d’être spolié. « Nous espérons que les faits tels que dénoncés par Monsieur Opiangah vont être examinés. Nous irons jusqu’au bout de cette affaire. Peu importe les personnes impliquées, nous irons jusqu’au bout », a laissé entendre maître Jean-Paul Moumbembe. 

 

Dans cette affaire Webcor ITP, l’État gabonais aurait renoncé à ses avantages au profit des intérêts étrangers « alors qu’avec la somme de 65 milliards de FCFA, plusieurs projets peuvent être réalisés dans l’intérêt des gabonais », fait observer Hervé Patrick Opiangah.

 

Il revient maintenant à la justice de se saisir du dossier et de faire toute la lumière sur ce scandale financier.

 

 

James RHANDAL

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