Gabon : Les travailleurs temporaires de Moov Africa Gabon Telecom sollicitent l’intervention du Chef de l’Etat 

LIBREVILLE (Equateur) – A quelques heures de la célébration de la journée nationale de la libération, vendredi 30 août prochain, les travailleurs temporaires ISP Moov Africa Gabon Telecom ont décidé de solliciter l’aide du Chef de l’Etat à travers une lettre ouverte, dans la bataille judiciaire qui les oppose à leur employeur accusé de violations des dispositions du Code du travail. Mais face au comportement peu orthodoxe de certains magistrats qui n’hésitent pas à classer des affaires pour quelques billets de banque, ces travailleurs temporaires craignent pour leur dossier toujours en instance. Lecture.

 

Lettre ouverte des travailleurs temporaires ISP Moov Africa Gabon Telecom au président de la Transition, Chef de l’Etat 

 

Libreville, le 29 août 2024

 

Monsieur le président de la Transition, Chef de l’Etat,

 

Nous, travailleurs temporaires d’ISP Moov Africa Gabon Telecom, vous adressons cette lettre ouverte pour exprimer notre profonde inquiétude et solliciter votre intervention urgente face à une situation qui pourrait gravement mettre en péril nos droits et notre dignité.

 

Le 22 décembre 2022, la décision de liberté provisoire accordée de manière illégale par un juge d’instruction à deux criminels, qualifiés de dangereux psychopathes, a suscité une vive indignation au sein de l’opinion publique ainsi que dans les rangs du ministère de la Justice.

 

À la suite de cette décision controversée, et sur les instructions du ministre de la justice, un rapport a été demandé au procureur général près de la cour d’appel judiciaire de Libreville. Ce rapport a révélé que la liberté provisoire avait été accordée en violation flagrante des normes juridiques.

 

En réponse, le ministre de la Justice a ordonné à l’inspection générale des services judiciaires d’ouvrir une enquête pour déterminer les responsabilités individuelles et appliquer des mesures disciplinaires appropriées.

 

Cette situation inquiétante nous pousse à nous interroger sur le traitement réservé à notre propre dossier. Depuis plusieurs mois, notre plainte contre Moov Africa Gabon Telecom et son partenaire commercial, Intérim Plus, pour violation des dispositions du Code du travail, avec mise en danger de plusieurs familles gabonaises, est en attente de jugement. Ce dossier a déjà été renvoyé à plusieurs reprises pour des motifs que nous considérons fallacieux.

 

Depuis le 12 octobre 2023, nous sommes sans emploi et sans revenus, ayant été licenciés de manière abusive. Cette situation de précarité nous place dans une détresse extrême.

 

Notre inquiétude repose sur la réputation ternie de la justice gabonaise, ébranlée par de nombreux scandales dont elle a été l’objet, notamment la liberté provisoire accordée à ces dangereux criminels. Ces événements ont érodé la confiance des citoyens, donnant l’impression que les moins fortunés sont systématiquement considérés comme coupables, sans espoir de voir leurs droits pleinement respectés.

 

Face à l’arrogance de Moov Africa Gabon Telecom et Intérim Plus, et au vu de l’absence de progrès dans notre affaire, nous éprouvons de sérieuses inquiétudes quant à l’issue de notre dossier.

 

Monsieur le président de la République, nous espérons sincèrement que, sous votre direction, la justice sera rendue avec équité et impartialité. Nous vous demandons respectueusement d’intervenir pour que nos droits soient respectés et que les auteurs de cette injustice soient tenus pour responsables.

 

Veuillez agréer, Monsieur le président de la Transition, Chef de l’Etat, l’expression de notre très haute considération.

 

Brice NZE ETOUGHE, Secrétaire général de la section syndicale FETRAG  

Travailleurs temporaires d’ISP Moov Africa Gabon Telecom

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