Gabon : Marinette Engonga, porte-voix des orphelins et enfants abandonnés

LIBREVILLE (Equateur) – Présidente de l’Association Buntu qui œuvre en faveur des personnes vulnérables, Marinette Engonga Mve Ebang a interpellé samedi 12 Octobre, les autorités de la Transition sur la situation préoccupante des orphelins et des enfants abandonnés du Gabon, qui ont besoin d’être insérés dans des familles.

 

Au cours du lancement officiel de son association Buntu, samedi 12 Octobre dernier à la Chambre de commerce de Libreville, Marinette Engonga Mve Ebang a interpellé les autorités de la Transition sur la situation préoccupante des orphelins et des enfants abandonnés du Gabon qui sont livrés à eux-mêmes, car ne pouvant être ni adoptés ni pris en charge par des familles qui souhaitent pourtant, leur apporter de l’amour, contribuer à leur éducation et à leur épanouissement.

 

En effet, en rendant visite aux orphelins dans les orphelinats et aux enfants abandonnés qui écument les rues du Grand Libreville, Mme Engonga Mve Ebang et son équipe ont constaté, touché du doigt la détresse dans laquelle vivent ces enfants. « Les chiffres sont alarmants, l’urgence est là et pressante plus que jamais dans notre pays », a-t-elle déclaré. Pour la présidente de l’Association Buntu, il faut agir et faire en sorte, « qu’aucun enfant ne grandisse dans la rue, dans un orphelinat et encore moins dans un centre d’accueil », a-t-elle vivement souhaité.

 

Un cri d’alarme qui devrait être écouté par les autorités de la Transition, car, dans son article 30, le projet de nouvelle constitution stipule que « La protection de la jeunesse contre l’exploitation et contre l’abandon moral, intellectuel et physique, est une obligation pour l’Etat et les autres collectivités publiques ». En clair, il est de la responsabilité des plus hautes autorités du Gabon, en tête desquelles le président de la République, de s’assurer que la jeunesse gabonaise, les enfants gabonais, ne soient pas abandonnés, livrés à eux-mêmes. Tous les mécanismes doivent être mis en place pour faciliter leur insertion, réinsertion ou prise en charge.

 

Cependant, pour Mme Engonga Mve Ebang, la cellule familiale est le lieu indiqué pour une meilleure prise en charge d’un orphelin ou d’un enfant abandonné, afin de garantir son épanouissement moral, intellectuel et physique. D’où son invite à assouplir les conditions d’adoption pour permettre à un enfant orphelin ou abandonné d’être « sous une couverture affective familiale en lui donnant un nom et une famille, quoique les mécanismes d’adoption au Gabon soient un peu corsés. C’est le lieu de lancer, fort à propos, un appel aux autorités du pays, afin d’assouplir ses règles en vue de faciliter l’insertion de ses enfants dans les familles et d’apporter un soutien aux associations qui œuvrent pour le bonheur des causes vulnérables », a-t-elle indiqué.

 

Pour la présidente de l’Association Buntu, il est temps d’adopter des textes législatifs et réglementaires susceptibles d’assouplir les dispositions relatives à l’adoption. Une question qui devrait intéresser au premier chef le ministre en charge des affaires sociales et les parlementaires du Palais Léon Mba.

 

 

James RHANDAL  

 

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