Gabon : Donner plus de moyens aux jeunes pour stimuler la croissance économique et le développement du continent africain
LIBREVILLE (Equateur) – C’est l’invite que le Président directeur général de la banque panafricaine UBA, Tony Elumelu a adressé aux décideurs et aux hommes d’affaires, à l’occasion de la 79e Assemblée générale des Nations unies qui s’est tenue du 22 au 27 septembre dernier à New York.
Pour Tony Elumelu, en donnant les moyens aux jeunes, « nous établissons un moteur dynamique qui stimule la croissance économique et le développement à travers le continent », a-t-il indiqué.
Selon lui, grâce au soutien apporté aux jeunes entrepreneurs, ces derniers deviennent également des piliers vitaux de soutien au sein de leurs communautés.
« Ils créent non seulement des emplois essentiels et des revenus, mais aussi soutiennent des familles et brisent le cycle de la pauvreté », a expliqué le PDG de UBA.
S’agissant du changement climatique qui préoccupe au plus haut point les dirigeants du monde, Tony Elumelu a rappelé, que l’Afrique se réchauffe plus rapidement que le reste du monde.
D’après lui, d’ici 2030, environ 118 millions d’Africains devraient faire face à la sécheresse, et l’élévation du niveau de la mer menace les régions côtières, ce qui pourrait déplacer des millions de personnes.
« Le changement climatique entrave l’accès aux besoins essentiels : l’eau, l’énergie, la nourriture et l’éducation », a-t-il dit.
Cependant, poursuit-il, ces défis climatiques offrent également des opportunités extraordinaires pour ceux qui ont un esprit entrepreneurial, afin de s’attaquer au changement climatique tout en créant une valeur économique significative. Pour l’homme d’affaires nigérian, « il est temps d’apporter une perspective climatique à cet entrepreneuriat ».
Par exemple, comment pouvons-nous améliorer la durabilité des petits exploitants agricoles, qui représentent 80 % des exploitations en Afrique subsaharienne et emploient 60 % de la main-d’œuvre du continent ? Quelles stratégies peuvent être mises en œuvre par les pays africains dotés de vastes forêts tels que le Gabon, le Liberia, la Guinée-Bissau et le Congo, pour exploiter efficacement ces puits de carbone critiques ?
Pour apporter des solutions à ces problématiques liées au changement climatique, M. Elumelu a proposé de « soutenir l’entrepreneuriat, et cela ne peut être réalisé par les gouvernements seuls. Nous devons intégrer les régimes d’incitations gouvernementales aux opportunités offertes par le secteur privé. Il est impératif que philanthropes, décideurs politiques et entreprises s’unissent. Je parle de ce mouvement comme étant l’« Africapitalisme », un appel au partenariat dirigé par le secteur privé, visant à favoriser la prospérité pour tous ».
Ainsi donc, face au réchauffement climatique qui n’est pas une fatalité, Tony Elumelu encourage le soutien à l’entrepreneuriat, car a-t-il déclaré « Les entrepreneurs sont, par nature, des résolveurs de problèmes ; ils possèdent la curiosité d’explorer les opportunités et les défis, la créativité pour concevoir des solutions innovantes, et la détermination pour transformer les obstacles en succès. L’entrepreneuriat des jeunes peut être une solution pour éviter la crise climatique imminente. Il est temps de libérer ce potentiel », a-t-il conclu.
Levi NGOMA