Le magasin de fournitures scolaires GIPA va se séparer de son personnel
LIBREVILLE (Equateur) – Dans une note d’information, signé le 22 janvier dernier, la direction du magasin de fourniture scolaire GIPA, propose un plan de départ volontaire, pour relancer l’activité économique de l’entreprise.
Le magasin de fournitures scolaires GIPA est confronté à d’énormes difficultés financières depuis 2014, qui entravent son fonctionnement. Face à ces difficultés et pour sauver la société d’une éventuelle banqueroute, la direction de GIPA a décidé de se séparer de son personnel par la mise en place d’un plan de départ volontaire.
« En raison de la situation économique et financière très difficile que traverse la société depuis 2014, laquelle l’a amené à mettre en place, après l’autorisation de l’inspection du travail, le système des congés techniques, reparti en deux périodes allant respectivement de février à juin 2017, et d’août à novembre 2017, en vue de la réduction des charges, l’entreprise jusqu’à ce jour, n’est toujours pas sortie de cette zone de turbulences. Par conséquent, dans l’optique de relancer l’activité économique et d’espérer voir les lendemains meilleurs de GIPA, la société va procéder à l’ouverture d’un plan de départ volontaire, en réduisant ses effectifs et en supprimant certains de ses postes », déclare la Direction du magasin de fournitures scolaires.
Le plan de départ volontaire est donc la solution que la société a trouvée pour relancer son activité économique. Mais qu’en est-il exactement de ce plan ? D’après un spécialiste du droit du travail, le plan de départ volontaire est une procédure qui n’est pas réglementée par le Code du travail, et qui est plus avantageuse qu’un licenciement économique.
« Il est mis en place par l’entreprise lorsqu’elle ne souhaite pas recourir à un licenciement pour motif économique. Ce plan offre aux salariés des indemnités plus importantes que celles d’un licenciement économique. Le montant fait l’objet d’une négociation entre l’entreprise et le salarié. Et c’est souvent à ce niveau que les choses se compliquent, car ce que propose l’employeur est souvent en dessous de ce que le salarié pourrait toucher lors d’un licenciement économique », a-t-il expliqué.
Au regard de ces explications, il est clair que les salariés qui adhéreront à ce plan, pourraient toucher une cagnotte qui leur permettra d’entreprendre quelques activités génératrices de revenues, à défaut de trouver un nouvel emploi.
Cependant, certains s’interrogent quant au respect de la procédure dudit plan par la direction de GIPA, qui leur accorde jusqu’au 15 février pour se prononcer. En effet, expliquent-ils, la procédure est biaisée. Car avant de proposer ce plan de départ volontaire aux salariés, la direction aurait du définir avec les délégués du personnel, le contenu du plan, fixer le nombre de départs prévus, ainsi que les services et les postes concernés. « Cette procédure n’a pas été respectée. La direction nous a surpris par cette note d’information. Nous ne sommes pas contre, mais nous voulons que la procédure soit respectée, parce que ce plan ne concerne pas tous les salariés de GIPA », a soutenu un agent.
Levi NGOMA