Faire le point sur l’état actuel des réformes en cours dans les secteurs financiers de l’Afrique Centrale
LIBREVILLE (Equateur) – C’est l’un des objectifs du dialogue sur le secteur financier de l’Afrique centrale, dont les assises ont débuté ce mardi 29 janvier à Libreville, en présence de plusieurs experts de la finance.
Du 29 au 30 janvier prochain, Libreville abrite une rencontre sous-régionale des experts financiers. Ces experts qui viennent d’horizon divers d’Afrique centrale, examinent entre autres depuis ce matin, l’état actuel des réformes en cours dans les secteurs financiers de l’Afrique Centrale. Il s’agira également pour eux, d’identifier les actions prioritaires et instruments innovants à travers lesquels, les institutions qui financent le développement peuvent renforcer leur contribution dans la région ; d’adopter une feuille de route commune pour de nouvelles initiatives en faveur du développement du secteur financier régional ; et de promouvoir l’intégration de ces initiatives dans les stratégies et programmes des institutions de développement régionales et internationales.
Ouvrant les travaux de cette grand-messe de la finance, Stefan Nalletamby, directeur du développement du secteur financier de la Banque Africaine de développement, a situé le contexte de cette rencontre. « En Afrique, le financement des objectifs de développement durable nécessite des investissements de l’ordre de 600 à 650 milliards de dollars par an. Le déficit de financement est estimé à 200 milliards de dollars, dont plus de la moitié exclusivement réservée au secteur des infrastructures. Face aux enjeux, les systèmes financiers africains sont généralement étroits et sous-développés par rapport aux autres régions en développement », a-t-il expliqué.
Or, soutient-il, « (…) le développement du secteur financier est essentiel à la mobilisation des ressources financières nécessaires au financement du programme de transformation structurelle de l’Afrique. C’est pourquoi la Banque est prête à travailler avec les acteurs publics et privés, et d’autres partenaires au développement pour renforcer le secteur financier dans tous nos pays membres régionaux ».
Précisons que cette rencontre a été organisée conjointement par la Banque africaine de développement (BAD) et le partenariat ‘’Making Finance Work for Africa’’ (MFW4A), qui est une initiative multipartite créée en 2007 et soutenu par la BAD, l’Agence française de développement, la Banque européenne d’investissement, le gouvernement allemand à travers BMZ / GIZ et le gouvernement des Pays-Bas par l’intermédiaire de son ministère des affaires étrangères.
Levi NGOMA