« Les réformes adoptées, ont permis d’améliorer l’environnement opérationnel des affaires dans les États membres de l’OHADA », Issa Faye
LIBREVILLE (Equateur) – Au cours de la 47ème session du Conseil des ministres de l’Ohada, le directeur économie sectorielle et impact sur le développement, Issa Faye, a exposé aux ministres de l’Ohada, le rapport du Groupe de la Banque mondiale, partenaire de l’Institution.
Ce rapport du Groupe de la Banque mondiale qui fait l’évaluation de l’impact des réformes des Actes uniformes de l’Ohada sur les économies des pays membres, a permis à Issa Faye, de montrer aux ministre de l’Ohada, l’apport significatif de la coopération que le Groupe de la Banque mondiale, plus particulièrement IFC entretien avec leur Institution. Une coopération qui selon lui, a créé un meilleur environnement permettant aux entreprises de prospérer.
« En joignant nos efforts, nous avons démontré comment il est possible de contribuer à créer des marchés à travers l’intégration économique régionale et, dans quelle mesure, des cadres juridiques et réglementaires uniformes modernisés peuvent faciliter le développement des entreprises », a-t-il déclaré, avant de se réjouir que le Programme d’IFC pour la réforme du climat des investissements dans les Etats membres de l’Ohada, ait aidé le Secrétariat permanent et les États membres de l’Ohada à réviser et mettre en œuvre les quatre Actes uniformes « qui sont relatifs au droit commercial général en 2010 ; aux droit des sûretés en 2010 ; au droit des sociétés commerciales et au groupement d’intérêt économique en 2014 et ; aux procédures collectives d’apurement du passif en 2015 ».
Le directeur économie sectorielle et impact sur le développement du Groupe de la Banque mondiale, s’est également félicité que les éditions de 2012 à 2017 du Rapport Doing Business du Groupe de la Banque mondiale, ont fait l’inventaire d’un total de 79 réformes mises en œuvre dans les Etats membres et découlant de ces Actes uniformes de l’Ohada. « Nous nous réjouissons de cette performance qui, à nos yeux, constitue une réalisation extraordinaire à saluer, et qui démontre sans équivoque que ce programme a eu un impact au niveau des Etats membres », a-t-il ajouté.
D’après M. Faye, l’évaluation des différentes réformes, a montré un impact significatif sur un certain nombre de facteurs tels que l’accès au financement, l’enregistrement des entreprises et la réduction des coûts pour le secteur privé. Des facteurs, qui par ailleurs, soutient-il, constituent des obstacles majeurs à surmonter par chaque Etat tout au long du parcours du combattant qui mène vers un meilleur environnement des affaires.
« Par ailleurs, nous nous réjouissons aussi du fait que les réformes ont eu des effets particulièrement encourageants dans certains pays touchés par des conflits, pour lesquels la mobilisation des ressources privées est extrêmement difficile. Par exemple, en République Centrafricaine, les réformes de l’Ohada ont entrainé une hausse de 33 millions de dollars EU du crédit intérieur octroyé au secteur privé. Ce chiffre est beaucoup plus élevé au Mali, où il atteint 607 millions de dollars EU. Ceci malgré le fait que l’économie du pays ait été affectée par les troubles engendrées par les évènements de 2012 », a-t-il confié.
Levi NGOMA