Régies financières/grève générale : La Cosyref accorde trois jours au gouvernement
LIBREVILLE (Equateur) – Au terme de leur assemblée générale organisée ce lundi 4 février à Libreville, les syndicats et leurs membres affiliés à la Confédération des syndicats des régies financières et administrations assimilées (Cosyref), ont décidé d’entamer une grève d’avertissement de trois jours, pour permettre au gouvernement de répondre favorablement à leurs revendications.
Pour le président de la Cosyref, Wilfried Erisco Mvou Ossialas, au terme de cette grève d’avertissement de trois jours, les régies financières du Gabon entreront en grève générale illimitée le vendredi 8 février prochain. Un délai qui devrait permettre au Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé et son gouvernement, de répondre favorablement aux revendications de ces agents publics, notamment le cadre juridique qui doit encadrer leurs primes, la régularisation des situations administratives et l’harmonisation des grilles de paiement.
S’agissant du premier point, les régies financières exigent la signature par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, d’un décret relatif au cadre juridique qui encadrera désormais leurs primes, de manière à ce qu’elles soient versées conformément à l’accord signé avec le gouvernement l’année dernière. « Etant donné que les négociations sont terminées, nous exigeons qu’un décret soit pris par le président de la République. Puisque les décrets sont pris actuellement pour nommer et remanier le gouvernement, donc on peut prendre un décret pour encadrer les primes des régies financières », a déclaré M. Mvou Ossialas.
Pour ce qui est du point concernant les carrières, le président de la Cosyref réclame la régularisation des situations administratives des agents publics. « Les carrières des agents publics étant bloqués, celui qui devait aller à la retraite à l’indice 1200 et qui se retrouve aujourd’hui bloquer à l’indice 814, ira à la retraite à cet indice alors qu’il était censé aller à l’indice 1200, qui lui aurait permis d’avoir un bulletin de solde intéressant donc une bonne retraite. Aujourd’hui on maintient les gens dans la précarité et ils vont en retraite dans la précarité. Pour la main-d’œuvre non permanente, les agents sont prélevés mais rien n’est reversé à la Cnss. Nous demandons au ministre de l’économie et à celui du budget de prendre leurs responsabilités pour régulariser les situations administratives », a-t-il expliqué.
Quant au dernier point relatif à l’harmonisation des grilles de paiement, Mvou Ossialas déplore les irrégularités observées dans le traitement des agents ayant des diplômes et niveau de compétence équivalents. Aussi, par soucis d’équité, il réclame l’harmonisation des grilles de paiement.
Cette grève d’avertissement de trois jours, fera certainement perdre à l’Etat gabonais des milliards de francs CFA en termes de recettes. Une grève de plusieurs jours, mettrait en difficultés l’économie nationale, qui peine déjà à se relever. La balle est donc dans le camp du gouvernement.
Levi NGOMA