Grève des régies financières : La Cosyréf accorde deux semaines au gouvernement
LIBREVILLE (Equateur) – En assemblée générale le vendredi 8 février dernier à Libreville, les syndicats des régies financières, regroupés au sein de la Confédération syndicale des régies financières et administrations assimilées (Cosyréf), ont décidé de suspendre la grève pendant deux semaines, afin de permettre au gouvernement d’apporter des réponses satisfaisantes à leurs revendications.
Face à la menace d’une grève générale illimitée des régies financières, qui aurait pu impacter négativement l’économie nationale, le gouvernement de Julien Nkoghé Békalé, a ouvert les négociations le jeudi 7 février dernier. Satisfaits de cette avancée significative dans la prise en compte de leurs revendications, les syndicats affiliés à la Cosyréf, ont décidé vendredi dernier au cours d’une assemblée générale, de suspendre leur mouvement d’humeur pour deux semaines. Un délai relativement court, mais largement suffisant pour permettre au gouvernement de trouver des solutions à leurs revendications, soutient Wilfried Erisco Mvou-Ossialas, président de la Cosyréf.
Pour rappel, les syndicats des régies financières réclament entre autres, la signature d’un décret présidentiel qui encadre leurs primes, qu’ils ont obtenues l’année dernière lors des négociations avec le gouvernement ; la régularisation des situations administratives ; et l’harmonisation des grilles de paiement.
A cet effet, explique le président de la Cosyréf, au cours des négociations qui ont débuté jeudi dernier, le gouvernement a accepté d’encadrer les primes des régies financières par un décret, qui sera pris au prochain Conseil des ministres et signé par le président de la République.
S’agissant du deuxième point, le gouvernement a agréé la régularisation des différentes situations administratives, confie M. Mvou-Ossialas. Ce qui d’après lui, passera par un toilettage de chaque dossier, tout en s’appuyant sur les résultats de l’audit des effectifs et des primes de l’année dernière. « L’objectif, est d’avoir la liste complète de tous ceux qui sont en attente d’intégration, leur durée d’attente, et que la programmation de leur régularisation soit faite immédiatement au prorata des départs à la retraite », a-t-il déclaré.
Pour ce qui est de la dernière revendication, quitus a été donné à l’administration, soutient le président de la Cosyréf, pour revoir les grilles de paiement actuel, qui sont pleines d’injustice « En tenant compte des paramètres que la fonction publique a retenus pour toutes les administrations, tout en concédant à certaines administrations les spécificités qui leur sont propres, notamment le contentieux à la douane, le contentieux fiscal et les astreintes au Trésor ».
James RHANDAL