Enseignement supérieur : Les établissements supérieurs privés du Gabon menacés de fermeture
LIBREVILLE (Equateur) – Un délai de six mois leur a été donné ce jeudi 7 mars à Libreville, par la ministre d’Etat à l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, pour se conformer à la loi en matière d’habilitation à fonder et d’autorisation à ouvrir un établissement supérieur au Gabon, mais aussi de la conformité des filières aux exigences du système Licence, Master et Doctorat (LMD).
Le ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou est déterminé à instaurer l’ordre dans l’ensemble des établissements privés d’enseignement supérieur du Gabon. Après la mission de contrôle diligentée l’année dernière par les services de son département ministériel, et qui a révélé plusieurs irrégularités au sein des établissements supérieurs privés du pays, le membre du gouvernement de Julien Nkoghé Békalé, a donc convoqué ce jeudi 7 mars, les responsables desdits établissements.
Au cours de cette rencontre, il s’agissait pour Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, d’exhorter ces derniers à se conformer à la loi, notamment en matière d’habilitation à fonder, d’autorisation à ouvrir un établissement supérieur privé au Gabon, mais aussi de la conformité des filières aux exigences du LMD.
« Il y a une législation qui les soumet à un double contrôle. Peut exercer au Gabon tout établissement d’enseignement supérieur. A la condition qu’il soit habilité à fonder et autoriser à ouvrir. Ce sont les conditions minimales. Au-delà, on doit vérifier que les filières qui sont ouvertes, sont conformes aux exigences, notamment du LMD, et à toutes les exigences qui sont admissibles pour garantir des programmes pédagogiques qui sont conformes », a déclaré le ministre d’Etat à l’Enseignement supérieur.
Pour aider les établissements qui ne sont pas en règle à se conformer à la loi au risque d’être fermés, un délai de six mois leur a été accordé par Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, qui estime qu’avant de passer à l’étape de la répression ou de la fermeture des établissements irréguliers, il est important de les accompagner à se conformer à la législation en la matière.
« Nous attendons accompagnés tous les établissements pour qu’ils rentrent dans le cadre de la loi. Naturellement, au-delà, nous serons obligés de les fermer. Désormais à compter de la rentrée académique prochaine, il n’y aura plus d’établissements privés d’enseignement supérieur qui ne soient pas réguliers », a-t-il soutenu.
Au cours de cette rencontre, le ministre d’Etat Moukagni-Iwangou, a également évoqué la dette de l’Etat vis-à-vis de ces établissements dont certains reçoivent chaque année, des étudiants boursiers. A ce sujet, le membre du gouvernement s’est voulu rassurant. « La dette publique et privée est connue. Le Gabon entend bien sûr honorer celle-ci, dans les conditions qui permettent à ses capacités à engranger des recettes. Donc cette dette fait l’objet d’un traitement. J’ai confiance dans les autorités qui en sont chargées », a-t-il conclu.
Rappelons qu’au Gabon, l’ouverture d’un établissement privé d’enseignement supérieur est assujettie à plusieurs lois, notamment la loi 21/84 fixant les règles applicables à l’enseignement privé, le décret 1039 du 7 novembre 2000 relatif aux modalités d’habilitation et d’ouverture, et le décret 940 du 16 octobre 2007 portant application du LMD. Mais aussi respect des arrêtés 0049 du 16 septembre 2005 et 000002 du 8 février 2009, fixent les frais de dépôt de dossier et d’habilitation d’une filière.
James RHANDAL