L’Eglise de l’Alliance chrétienne va fermer tous ses établissements secondaires du Gabon

LIBREVILLE (Equateur) – Une menace rendue publique par le pasteur président de l’Eglise de l’Alliance chrétienne et missionnaire du Gabon, Victor Ndoukou Moukoko, dans une lettre datée du 8 mars dernier, et adressée au ministre d’Etat en charge de l’Education nationale.

 

Pour le pasteur président de l’Eglise de l’Alliance chrétienne et missionnaire du Gabon (EACMG), Victor Ndoukou Moukoko, la fermeture immédiate des établissements scolaires secondaires de l’enseignement de l’Eglise de l’EACMG, est la résultante des « multiples difficultés de fonctionnement dues au non-paiement de la subvention de l’Etat depuis 5 ans d’une part, et du non-paiement des frais d’écolage pour les années scolaires 2017-2018 et 2018-2019 d’autre part », explique le pasteur président dans sa lettre.

 

D’après le révérend Victor Ndoukou Moukoko, pour éviter la fermeture de ces établissements scolaires en difficultés par la faute des autorités gabonaises, les autorités Cléricales, Fondatrices des œuvres scolaires reconnues d’utilité publique dont fait partie l’EACMG, ont saisi respectivement, le directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga, dans une lettre datée du 24 octobre 2018, et peu avant le ministre sortant de l’Education nationale, Francis Nkéa Ndzingué, dans un courrier daté du 13 août 2018.

 

Dans ses différentes correspondances, il avait été clairement exposé aux autorités gabonaises, soutient le pasteur président de l’EACMG, les difficultés auxquelles les structures scolaires confessionnelles faisaient face et les risques que celles-ci encouraient suite au non-paiement desdits frais d’écolage au titre des années scolaires. « Malgré le plaidoyer et les différentes demandes d’audiences, jusqu’alors, aucune suite ne nous a été donnée », souligne-t-il.

 

Il déplore également la discrimination dont son ordre d’enseignement est victime, par rapport aux établissements catholiques et évangéliques, dont une partie des frais d’écolage de l’année scolaire 2017-2018, a été payée. « Mon ordre d’enseignement, quant à lui, injustement, n’est pas pris en compte même partiellement, toute chose qui le met dans une situation difficile », confie-t-il.

 

En guise de conclusion, il sollicite l’intervention du ministre d’Etat, Michel Menga M’Essone, afin que la dette de l’Etat, qui entrave sérieusement la viabilité de ses établissements scolaires secondaires, soit soldée.

 

 

Levi NGOMA

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