Réforme allocations des bourses d’études : C’est la communauté éducative qui a proposé cette mesure au gouvernement !
LIBREVILLE (Equateur) – D’après le Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé, la réforme sur les nouvelles conditions d’attribution de la bourse d’étude au Gabon, a été élaborée et proposée au gouvernement par les enseignants lors des états généraux de l’éducation en 2010.
Au lendemain de la décision du gouvernement sur la nouvelle condition d’attribution de l’allocation des bourses d’étude au Gabon, fixée à 19 ans au plus tard avec une moyenne de 12/20, des milliers d’élèves du secondaire du pays, motivés par leurs enseignants, ont envahi la voie publique pour contester cette mesure gouvernementale.
Une situation qui a suscité l’indignation du Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé, du ministre d’Etat à l’Education nationale, Michel Menga M’Essone, et son collègue de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, au cours du déjeuner de presse organisé par le patron de l’administration gabonaise.
En effet, selon les explications du Chef du gouvernement, cette mesure gouvernementale qui défrais la chronique dans le monde éducatif, est une mesure qui a été proposée par les enseignants eux-mêmes, et certains parents d’élèves, lors des états généraux de l’éducation en 2010. « Ce sont les enseignants eux-mêmes, pendant un mois à la Cité de la démocratie, qui ont voté cette mesure, et c’est passée à l’Assemblée nationale. Donc, cela ne peut pas être aujourd’hui un sujet de contestation », a affirmé Julien Nkoghé Békalé.
Cette mesure proposée par la communauté éducative et certains parents d’élèves en 2010, lors des états généraux de l’éducation, et votée en 2011 par les députés sous forme de loi portant orientation sur l’éducation, stipule en son article 24, que le baccalauréat au Gabon s’obtient à l’âge de 17 ans au plus. Mais, souligne le Premier ministre, « En tenant compte du contexte du pays, nous sommes allés à 19 ans au plus avec une moyenne de 12/20 pour obtenir la bourse ».
A la question de savoir pourquoi depuis 2011 cette mesure n’a-t-elle jamais été appliquée, Julien Nkoghé Békalé s’est appuyé sur le contexte économique actuel du Gabon, qui ne permet plus à l’Etat de dépenser autant d’argent (70 milliards de francs CFA) pour les bourses d’étude. Cependant, poursuit-il, en décidant d’appliquer cette loi, le gouvernement veut transmettre aux apprenants des établissements secondaires et supérieurs, le goût de l’excellence, qui est la base du développement d’une nation.
James RHANDAL