Affaire BGFIBank-Alfred Bongo Ondimba : Le notaire maintient ses accusations contre BGFIBank
LIBREVILLE (Equateur) – C’est au cours d’un point de presse organisé vendredi 19 avril dernier à Libreville, que les conseils du notaire Alfred Bongo Ondimba, ont réaffirmé la responsabilité de la BGFIBank quant à la disparition du montant de 1,5 milliard de FCFA du compte séquestre de l’Etude de leur client.
Le jeudi 11 avril dernier à Libreville, la Banque internationale BGFIBank, à travers son conseil Me. Raymond Obame Sima, rendait le notaire Alfred Bongo Ondimba, responsable de la disparition de son compte séquestre, de la somme de 1,5 milliard de FCFA. Ce dernier avait confondu les sommes litigieuses avec celles de son Etude de sorte, qu’il les a utilisées, affirmait l’avocat de BGFIBank, qui s’était appuyé sur l’historique des mouvements du compte du notaire.
Une semaine après ces accusations qui remettaient en cause l’éthique professionnelle et déontologique du notaire Alfred Bongo Ondimba, ses conseils notamment Mes. Cédric Maguisset et Anges Kevin Nzigou, ont décidé de réagir pour laver l’affront fait à leur client. Au cours du point de presse organisé vendredi 19 avril dernier à Libreville, ils ont réaffirmé la responsabilité de BGFIBank dans la disparition des 1,5 milliard de FCFA, en se référent également sur l’historique des mouvements du compte séquestre de l’Etude de leur client du 3 juin 2015, et qui atteste le virement d’un montant de 1,5 milliard de FCFA.
Malheureusement, expliquent les conseils du notaire Alfred Bongo Ondimba, au lendemain de ce virement, c’est-à-dire le 4 juin 2015, la somme ne figurait plus dans le compte séquestre de l’Etude. S’appuyant sur l’argumentaire de l’avocat de BGFIBank, qui avait affirmé que les sommes recherchées avaient été dépensée par Alfred Bongo Ondimba lui-même, Me. Maguisset soutient en revanche, que l’historique brandit par l’avocat de BGFIBank, relatif au retrait de plusieurs sommes par son client, n’explique pas la disparition du 1,5 milliard de FCFA.
Au cours de ce point de presse, les avocats. Cédric Maguisset et Anges Kevin Nzigou, ont déclaré être prêts à aller devant les tribunaux, et démontrer que le notaire Alfred Bongo Ondimba, n’a jamais confondu les sommes litigieuses avec celles de son Etude d’une part, et que seule la BGFIBank est responsable de la disparition de ladite somme.
Pour rappel, le 4 décembre 2014 par délibération, le Conseil d’administration du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) a procédé à un appel de 1,5 milliard de francs CFA, représentant une fraction non libérée du capital social de Tropical Holding S.A. La somme a été déposée par virement en date du 13 mars 2015 dans le compte d’étude d’Alfred Bongo ouvert dans les livres de la BGFIBank. Malheureusement, le 1,5 milliard de FCFA a disparu du compte séquestre du notaire.
Levi NGOMA