L’intérêt supérieur de la nation comme leitmotiv au dialogue social permanent
LIBREVILLE (Equateur) – A l’occasion de la célébration de la fête du travail, ce mercredi 1er mai à Libreville, le Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé, dans son discours de circonstance, a invité les travailleurs du Gabon, à mettre l’intérêt supérieur de la nation, au centre du dialogue social qui va débuter dans les prochains jours.
« Oui, chère travailleuse, cher travailleur, la bataille de l’emploi, le maintien et le renforcement du pouvoir d’achat, ne se gagneront ni dans la rue, ni dans la confrontation. La victoire sera dans le dialogue. C’est pourquoi je réitère, en ce 1er mai 2019, mon appel au dialogue social permanent, en toute responsabilité. J’invite solennellement l’ensemble des partenaires sociaux à tenir compte de l’intérêt supérieur du pays », a déclaré le Chef du gouvernement, avant d’exhorter les syndicalistes « À faire preuve de sens de responsabilité et d’esprit de consensus, pour parvenir à un pacte social équilibré et durable à même de relever la compétitivité de notre économie et de notre modèle de développement, de renforcer le pouvoir d’achat des travailleurs dans le secteur public et privé ».
Cette réponse du Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé, au manifeste lu par les syndicalistes, vient rappeler aux uns et aux autres, la nécessité de mettre de coté, les intérêts personnels, qui ont très souvent été à l’origine de nombreux blocages quant à la résolution des revendications des travailleurs.
En effet, peu avant l’intervention de Julien Nkoghé Békalé, Etienne Lambert Boudzanga du CSDT, a, au nom de l’ensemble des partenaires sociaux, déploré la crise socioéconomique qui frappe le Gabon depuis quelques années. « (…) pour les travailleurs du Gabon, le 1er mai 2019 ne peut pas revêtir ce caractère de totale réjouissance au regard des effets dévastateurs de la crise économique qui frappe le pays et qui altère le climat social… Nul besoin de décrire la situation précaire dans laquelle sont actuellement plongées de nombreuses familles Gabonaises en raison des licenciements massifs, pour motifs économiques, notamment dans les secteurs pétrolier, BTP, exploitation forestière, etc.», a-t-il soutenu.
Aussi, a-t-il invité le Premier ministre et son gouvernement, à des actions fortes pour améliorer de manière significative, la situation socioéconomique du travailleur gabonais. Ce qui d’après Etienne Lambert Boudzanga, passe par un dialogue social ouvert, permanent et démocratique, l’annulation des mesures dites d’austérité, la lutte contre la vie chère, le chômage, les licenciements massifs, l’inégalité des chances, l’insécurité publique, le respect par les employeurs des acquis sociaux et de la rémunération décente, etc.
Pour rappel, le thème choisi pour les festivités du 1er mai de cette année, est « un dialogue effectif dans un monde en pleine mutation ».
James RHANDAL