L’impact de l’environnement sur le cœur débattu par des cardiologues du monde
LIBREVILLE (Equateur) – C’est à l’occasion du 1er congrès international de cardiologie, qui a débuté ce vendredi 3 mai à Libreville, que des spécialistes en cardiologie et en sciences de l’environnement du Canada, Bénin, Burkin-Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Congo, Niger, RDC et du Sénégal, débattent sur la part de l’environnement dans l’explosion des maladies cardiovasculaires.
C’est à l’initiative de la société gabonaise de cardiologie dirigée par le Dr. Anne-Marie Antchouey Ambourhouet, par ailleurs directeur général de la santé du Gabon, que se tient ce 1er congrès des cardiologues. Un évènement rehaussé par la présence du ministre gabonais à la santé, Denise Mekam’ne Edzidzie, du représentant résident de l’OMS au Gabon, et du Pr. Abdoul Kane, qui dirige le comité scientifique international des cardiologues.
Dans son discours d’ouverture, le ministre d’Etat à la santé, Denise Mekam’ne Edzidzie, a déclaré que l’organisation de ce congrès était en phase avec les conférences interministérielles sur la santé, qui se sont tenues au Gabon en 2008 et 2018. Et que le thème retenu pour ce 1er congrès des cardiologues à Libreville, c’est-à-dire ‘’cœur et environnement’’, « est un sujet d’importance majeure tant les déterminants environnementaux ont un impact sur les maladies cardiaux vasculaires, et sont au cœur de l’action de santé publique ».
Pour sa part, la présidente de la société gabonaise de cardiologie, Dr. Anne-Marie Antchouey Ambourhouet, a rappelé à l’assistance le chemin parcouru pour la lutte contre les maladies cardiovasculaires dont l’hypertension artérielle. « Chemin parcouru depuis 2001, date à laquelle nous avons organisé une réunion internationale de portée historique à Libreville, car la déclaration de Libreville sur l’hypertension artérielle qui en résultait, a permis de faire de cette pathologie la 1er maladie non transmissible reconnue comme une priorité de santé publique par les chefs d’Etat africains, lors du Sommet de l’Organisation pour l’unité africaine à Durban en Afrique du sud en 2002 », a déclaré la président de la société gabonaise de cardiologie.
Quant au représentant de l’OMS au Gabon, les maladies cardiovasculaires qui sont des maladies non transmissibles, sont fortement impactées par les facteurs environnementaux. D’après l’OMS, 42% des AVC proviennent des risques environnementaux. Un point de vue partagé par Tanguy Gahouma, directeur général de l’Agence gabonaise d’études et d’observation spatiales (Ageos), qui explique les accidents cardiovasculaires peuvent être causées par le changement climatique. En effet, soutient-il, « On observe que pendant les périodes chaudes, il y a plus d’accidents cardiovasculaires que pendant les saisons sèches qui sont un peu plus froides ».
Hormis le climat qui peut être la cause des maladies cardiovasculaires, il y a aussi les aliments modifiés génétiquement par l’homme ou par les changements climatiques. C’est du moins ce qui ressort de l’exposé du Pr. Benjamin Longo-Mbenza. S’agissant particulièrement des AVC hémorragiques, Longo-Mbenza soutient qu’ils sont du à l’absence de vitamine C dans les fruits que nous consommons.
Les travaux de ce congrès scientifique s’achèvent ce samedi 4 mai à Libreville.
Levi NGOMA