La médecine spécialisée pour augmenter les chances de guérison
LIBREVILLE (Equateur) – Une ambition qui passe par l’optimisation des moyens de prise en charge, selon le ministre gabonais à la Recherche scientifique, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, qui a ouvert ce lundi 6 mai à Libreville, les travaux du 1er congrès en Afrique de la médecine spécialisée, et qui a pour thème : « Rencontre pour une santé mondiale ».
Le 1er congrès de la médecine spécialisée s’est ouvert ce lundi 6 mai à Libreville. Plusieurs experts en médecine se sont retrouvés pour réfléchir sur les voies préventives et thérapeutiques nouvelles pour un meilleur suivi et traitement du malade en vue d’augmenter ses chances de guérison.
Présent à cette rencontre scientifique, le ministre d’Etat Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, a souhaité que la médecine spécialisée, qui est une nouvelle pratique de la médecine, puisse englober non seulement le traitement et la prévention de la maladie, mais surtout tirer avantage de l’avancement des connaissances en génétique moléculaire, « et de l’extraordinaire progression des technologies informatiques, qui réduisent les temps et les couts du séquençage de l’ADN, du stockage des données et de leur décryptage », a déclaré Moukagni-Iwangou.
Pour le membre du gouvernement, la meilleure manière d’exercer cette nouvelle forme de médecine dans les pays africains, notamment au Gabon, c’est de mettre en place des mécanismes « nous permettant de nous approprier une réalité bien assise dans les pays du nord, qui reste encore un concept savant dans notre pays, et pour l’Afrique noire en général ».
Afin de s’approprier cette nouvelle médecine, c’est-à-dire la médecine spécialisée, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, a encouragé les congressistes à élargir leur réflexion dans l’optique de l’intégrer dans les curricula des facultés de médecine « afin de mieux préparer les personnels à la prise en charge de nos compatriotes ».
Conscient du rôle de la médecine traditionnelle africaine, le patron de la recherche scientifique au Gabon, a souhaité qu’elle soit prise en compte par les experts en matière de soins préventifs et curatifs des maladies psychosomatiques et des maladies chroniques. « Très longtemps marginalisée, voire négligée, la médecine traditionnelle riche en savoir plusieurs fois millénaires, est une autoroute complémentaire pour comprendre et résoudre les problématiques de santé, posées par nos sociétés en mutation, qui ne trouvent toujours pas de réponse dans la médecine occidentale », précise Jean de Dieu Moukagni-Iwangou.
Pour sa part, dans son exposé, le professeur Pavel Hamet, directeur du département de médecine génétique du CHU de Montréal, explique que les développements de la pharmaco génomique révolutionnent aujourd’hui, les façons de prescrire et de penser le médicament. « De multiples complications de santé peuvent maintenant être évitées par l’intégration de la médecine génétique et par l’arrivée du médicament adapté aux gènes », a-t-il dit.
S’agissant de l’enjeu de cette grande rencontre, le directeur du département de médecine génétique du CHU de Montréal, souligne qu’elle permettra entre autres, d’écrire un livre blanc afin de permettre à d’autres universités de s’inspirer des travaux de ce 1er congrès de la médecine personnalisée, qui s’achève ce mardi 7 mai à Libreville.
James RHANDAL