Recensement biométrique : ‘’Le premier objectif du gouvernement c’est de manger l’argent une fois de plus…’’ Pierre Mintsa, SG SAPAS
LIBREVILLE (Equateur) – S’appuyant sur les recensements des agents publics de 2009 et 2018 dont on a jamais eu les résultats, le secrétaire général du SAPAS, Pierre Mintsa affirme que cette nouvelle opération a entre autres objectifs pour le gouvernement, de ‘’voler’’ l’argent du contribuable.
Bien que n’étant pas opposé à ce recensement biométrique des agents de l’Etat, qui sera lancé dans quelques semaines par le gouvernement, dans l’ensemble du territoire national, le secrétaire général du SAPAS, Pierre Mintsa, estime néanmoins pour sa part, que c’est une nouvelle trouvaille des autorités gabonaises pour ‘’voler une fois de plus’’ l’argent du contribuable.
Pour soutenir ses allégations, le syndicaliste qui rencontrait les membres du SAPAS ce lundi 13 mai au complexe scolaire d’Awendjé, dans le 4ème arrondissement de Libreville, a énoncé comme argument, le recensement des agents de l’Etat de 2009 et 2018, dont les résultats n’ont jamais été rendus publics. « Le recensement de 2009, on n’a jamais publié les résultats. Ensuite, il y a eu la mise sur bons de caisse des agents publics de la province de l’Estuaire, notamment de Libreville en juillet 2018. Là aussi, les résultats n’ont jamais été publiés », a-t-il déclaré.
Concernant le recensement de 2018 dans l’Estuaire, Pierre Mintsa soutient que ce recensement a échoué par la faute du gouvernement, qui se serait arrangé à le boycotter. « Nous avons constaté que le même organisateur de ‘’cette messe de vol’’ c’est-à-dire le gouvernement, a informé ses protégés qui avaient abandonné le travail et qui vivaient à l’étranger. C’est le gouvernement qui les a appelé pour éviter qu’ils se fassent épingler », a confié le SG du SAPAS.
Autre argument pour soutenir ses accusations à l’endroit du gouvernement, l’homme évoque la disparition mystérieuse de la machine ayant servi au recensement des agents publics de 2009 et 2018. D’après les informations que lui aurait confiées l’actuel ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre, c’est la disparition de cette machine, qui ne permet pas au gouvernement de rendre public les résultats des précédents recensements.
« Lorsque nous avons demandé la publication des résultats du recensement de 2009 et 2018, la réponse que nous avons obtenu de la nouvelle locatrice du ministère de la Fonction publique, c’est que la machine qui a servi à collecter les informations, est perdue. Est-ce que vous pensez qu’une administration sérieuse peut fonctionner comme cela ? Voici une raison de plus pour moi de penser que cette opération vise à bouffer le budget de l’Etat », a-t-il soutenu.
James RHANDAL