L’UOB a besoin de 5 milliards de FCFA pour un fonctionnement optimal
LIBREVILLE (Equateur) – Un montant qui prend également en compte l’investissement, selon le recteur de l’Université Omar Bongo (UOB), Pr. Marc Louis Ropivia, qui l’a clairement exprimé ce mercredi 15 mai à Libreville, au cours du conseil d’administration de cet établissement supérieur public.
C’est le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieure et de la recherche scientifique, Guy Serge Bignoumba, qui a présidé le premier conseil d’administration de l’année 2019 de l’Université Omar Bongo de Libreville. Une occasion pour le recteur de cet établissement supérieur public et l’ensemble des membres de ce conseil de passer en revue le budget de fonctionnement et d’investissement des années précédentes, qui révèle que les moyens financiers de l’université en termes de ressources propres et de la subvention de l’Etat, étaient décroissants.
Au regard de ce constat inquiétant, le conseil d’administration a statué sur l’urgence de travailler de manière à rehausser ces moyens financiers, afin de permettre à l’équipe dirigeante de l’UOB d’assurer un fonctionnement optimal de l’université, mais surtout de réaliser les actions, qu’elle a proposées au gouvernement dans son projet triennal de gouvernance. A ce propos, le Pr. Marc Louis Ropivia affirme qu’en termes de fonctionnement et d’investissement, son établissement a besoin d’un montant de 5 milliards de FCFA.
« Nous avons besoin de revenir au niveau du budget de 2013, qui se situait au niveau de 5 milliards de FCFA, qui était totalement alimenté par la subvention de l’Etat », a-t-il déclaré.
S’agissant particulièrement de l’investissement, le recteur de l’UOB soutient que des travaux importants sont attendus, notamment la construction de 3 amphithéâtres pour augmenter ses capacités d’accueil, la réfection des voiries dans l’enceinte du campus universitaire, la couverture wifi et la bibliothèque numérique. Autant de projets à réaliser à court terme, et qui justifie entre autres, le besoin d’une subvention de 5 milliards de FCFA.
Hormis cette question de subvention, le conseil d’administration a également évoqué le problème d’insécurité qui sévit à l’intérieur du campus, et celui du logement des étudiants. Au sujet de l’insécurité, explique M. Ropivia, des mesures importantes vont être prises sous peu, que ce soit pour la démolition du bunker qui abrite des bandits d’une agressivité particulière et qui font du trafic de stupéfiants au sein de l’université, que ce soit également pour accroître la sécurité interne de l’établissement, notamment en limitant la fréquentation de l’université en dehors des heures de travail.
Concernant le logement des étudiants, les membres du conseil ont constaté pour le déplorer, que les 600 logements disponibles ne pouvaient accueillir les 28 000 apprenants de l’UOB. Au risque de sombrer dans une injustice qui pourrait plomber le fonctionnement de l’établissement, le conseil a suggéré que la question soit traitée entre l’Etat, l’UOB, le Centre nationale des œuvres universitaires (CNOU), le ministère de l’enseignement supérieur et les opérateurs privés, afin qu’une solution appropriée soit trouvée dans les meilleurs délais.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Guy Serge Bignoumba, s’est voulu rassurant. A toutes les questions soulevées, il a déclaré « Nous avons l’intention d’y apporter des réponses de façon progressive. Et pour la présente année, nous souhaitons nous attaquer en priorité à la question des capacités d’accueil. Et c’est pour cette raison que nous envisageons la construction de 3 amphithéâtres : 1 à l’UOB, 1 à l’USS et 1 à l’USTM. Bien entendu, autour de ces projets, nous allons en ajouter d’autres, pour améliorer les conditions d’étude des étudiants et de travail des enseignants chercheurs».
James RHANDAL