Pierre Claver Maganga Moussavou et Guy Bertrand Mapangou démis de leurs fonctions par la présidence de la République
LIBREVILLE (Equateur) – C’est le secrétaire general de la présidence de la République, Jean-Yves Teale, qui a annoncé ce mardi 21 mai à Libreville, le limogeage des deux personnalités politiques, sans donner les raisons de cette éviction.
“Par décret du president de la République en date de ce jour (…) il est mis fin aux fonctions de vice-président de la République, Monsieur Pierre Claver Maganga Moussavou. Par décret du president de la République en date de ce jour, la composition du gouvernement de la République est aménagée ainsi qu’il suit: Ministère des forêts et de l’environnement, chargé du plan climat, il est mis fin aux fonctions du ministre d’Etat, ministre des forêts et de l’environnement, chargé du plan climat, Monsieur Guy Bertrand Mapangou”.
C’est en ces termes que le secrétaire general de la présidence de la République, a annoncé ce mardi 21 mai en début de soirée, l’éviction du vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, et du ministre d’Etat Guy Bertrand Mapangou.
Sans donner les raisons de ce limogeage, la présidence de la République, a simplement souligné que le ministère des forêts et de l’environnement, est désormais rattaché aux services du Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé, et placé sous l’autorité direct de ce dernier.
Mais pour bon nombre d’observateurs, il est evident que cette decision du president de la République, Ali Bongo Ondimba, découle assurement du scandale du kévazingo. La semaine dernière, le porte-parole du gouvernement, Nanette Longa-Makinda, annonçait l’interpellation de plusieurs hauts cadres des administrations des Forêts et des Douanes, impliqués dans ce scandale. Elle avait également sous-entendu la complicité de certains membres du gouvernement.
En limogeant Guy Bertrand Mapangou du gouvernement, alors que ce dernier affirmait dans un communiqué de presse, il y a quelques jours, qu’il ne se repprochait de rien, la présidence de la République semble convaincue du contraire. Le vice-président Maganga Moussavou qui est lui aussi limogé de ses fonctions, pourrait être aussi impliqué dans ce »commerce mafieux » du kévazingo. Surtout que depuis quelques jours, certaines informations sur les réseaux sociaux le présentent comme étant le cerveau de ce scandale national. Affaire à suivre!
Lévi NGOMA