Ismaël Obiang Nzé démissionne de Gabon24 pour violation des clauses de son contrat de travail
LIBREVILLE (Equateur) – Ismaël Obiang Nzé, journaliste-reporter d’image (JRI), producteur d’émissions, correspondant de plusieurs médias internationaux, a démissionné le mercredi 26 juin dernier à Libreville, de la chaîne publique gabonaise d’informations en continues Gabon24, où il occupait le poste de rédacteur en chef. Selon les proches du journaliste, la violation des clauses de son contrat de travail, est l’une des raisons de son départ.
« J’ai démissionné de Gabon24 pour convenance personnelle », déclare le journaliste Ismaël Obiang Nzé, que nous avons joint au téléphone. Des propos qui cachent en réalité le malaise qui règne au sein de Gabon24, la deuxième chaîne de télévision publique du pays : la violation des droits contractuels du personnel par le président du conseil d’administration (PCA), Ike Ngouoni Aila Oyouomi, la directrice générale Laure Bigourd et son adjointe Marie Noëlle Ada Meyo.
D’après les proches de l’ancien rédacteur en chef de cette télévision, la violation des clauses de son contrat de travail par les responsables de Gabon24, est l’une des raisons de son départ. En effet, apprend-on, Ismaël Obiang Nzé a été recruté le 13 décembre 2016 pour produire et animer des émissions pour le compte de ce média public. Dans son contrat de travail, il n’est nullement fait mention d’une autre activité, ou encore d’une clause autorisant la direction générale de Gabon24, de lui confier d’autres tâches.
En plus de la production des émissions, Ismaël Obiang Nzé qui est par ailleurs correspondant local des médias internationaux tels que la Voix de l’Amérique (VOA) et de la chaîne marocaine Medi 1 pour ne citer que ceux-là, avait obtenu de l’ancien directoire de Gabon24, le droit de continuer de collaborer librement avec lesdits médias. Malheureusement, les nouveaux managers faisant fi des clauses de son contrat de travail, vont lui intimer l’ordre de se consacrer exclusivement à Gabon24, et exiger qu’il se rende chaque jour sur le terrain comme les autres journalistes.
L’homme qui est très tempéré, fait profil bas, face à deux jeunes dames inexpérimentées en matière de gestion d’entreprise, encore moins en droit du travail. Dans une démarche pédagogique, Ismaël aurait tenté de les raisonner sur le caractère illégal de leur exigence. En guise de réponse, confie un responsable de la rédaction de Gabon24, M. Obiang Nzé sera rabroué et humilié par la DGA, une jeune dame qu’il a pourtant encadrée il y a deux ans, lorsqu’elle n’était que simple stagiaire, avant d’être promue par le président du conseil d’administration, Ike Ngouoni Aila Oyouomi.
S’il est vrai que la législation gabonaise permet à un employeur de modifier les termes du contrat d’un salarié, il n’en demeure pas moins, que ceci ne peut se faire de manière unilatérale. Autrement dit, le législateur oblige l’employeur à négocier avec le salarié. Si ce dernier n’est pas d’accord, l’employeur n’a d’autres choix que de mettre en veilleuse son projet ou encore de le licencier.
Devant l’insistance de la direction générale de modifier son contrat de travail sans son accord, Ismaël Obiang Nzé n’a eu d’autres choix, que de démissionner le mercredi 26 juin dernier, confie un journaliste de Gabon24 qui a requis l’anonymat. Cependant, pour faire valoir ses droits face à ce qui est en réalité un licenciement voilé, Ismaël Obiang Nzé aurait donc saisi l’inspection du travail pour le règlement de ses droits légaux. Affaire à suivre !
James RHANDAL