Jean Boniface Assele accuse le président de la République ‘’de sacrifier ceux-là qui se sont toujours battus pour lui’’
LIBREVILLE (Equateur) – Dans un post publié le vendredi 2 août à 23h52 sur sa page Facebook, le président du Centre des libéraux réformateurs (CLR), Jean Boniface Assele, accuse le Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, de ‘’ sacrifier ceux-là qui se sont toujours battus pour lui ‘’.
En se réveillant ce samedi 3 août, plusieurs internautes ont été surpris de lire sur le réseau Facebook, une publication du président du Centre des libéraux réformateurs (CLR), Jean Boniface Assele, qui accuse sans ambages le président de la République, Ali Bongo Ondimba, son neveu, ‘’ de sacrifier ceux-là qui se sont toujours battus pour lui ‘’.
« Aujourd’hui, nous sommes les ennemis parce que nous avons voulu voir notre fils. Le pouvoir est une chose dangereuse. Il est capable de changer l’agneau en loup. Je le savais ‘’dictateur’’ dans le bon sens, mais pas ‘’assassin’’ au point de sacrifier ceux-là qui se sont toujours battus pour lui », peut-on lire.
Une déclaration que certaines indiscrétions attribuent d’une part, au récent limogeage au Conseil des ministres du 1er août dernier, de Mme Nicole Assele (sa fille et cousine du Chef de l’État) du poste de DG de la SGPP, alors qu’elle venait à peine d’y être nommée ; et de l’exclusion jeudi dernier, des effectifs du Parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir), de M. Ali Akbar Onanga Y’Obegue, d’autre part.
Cependant, pour d’autres langues, Jean Boniface Assele, ne ferait pas seulement allusion à Nicole Assele et à Ali Akbar Onanga Y’Obegue, deux proches collaborateurs du président gabonais. Mais aussi à la famille biologique d’Ali Bongo Ondimba, qui peine à le rencontrer depuis des mois, à d’autres personnalités sorties du gouvernement, écartées de la présidence de la République, où accusées à tord ou à raison, dans certains scandales, alors qu’ils se sont toujours battus pour le Chef de l’État.
Toutefois, si le président du CLR a le courage de porter une telle accusation contre le président gabonais, qui est par ailleurs son neveu, il rend néanmoins responsable l’entourage du Chef de l’État, qui lui imposerait de se séparer de certains de ses proches collaborateurs ou parents. « Ceux-là qui prennent les décisions à sa place et les lui imposent, ne lui rendent pas service et encore moins au Gabon », déclare-il dans cette publication.
En revanche, si Jean Boniface Assele ne cite pas les noms des personnes, qui imposeraient au président de la République de se séparer de certains proches, il interpelle néanmoins, la Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, sur la force que représente la famille biologique de son époux, ainsi que ses proches collaborateurs, qui sont aujourd’hui écartés. « Sylvia, nous sommes une force pour vous, pas contre vous. Ce n’est pas le cas des gens qui t’entourent », conclut-il.
Loin de remettre en cause la crédibilité de cette publication, Jean Michel Dabany, l’un des fils de Jean Boniface Assele, que nous avons joins au téléphone ce samedi 3 août à Libreville, déplore les propos tenus par son géniteur. « J’ai vu ce poste, on me l’a envoyé. Je ne me permettrai jamais de tenir ce genre de propos. J’ai posé des questions, on m’a plus ou moins répondu. Et je dis que chacun est libre de s’exprimer et d’assumer seul ses actes. Donc pour ma part, je condamne cette publication », a-t-il déclaré, avant d’affirmer tout son soutien au président de la République, Ali Bongo Ondimba, à la Première dame et au directeur de cabinet du Chef de l’État.
Levi NGOMA