L’OPAM accuse la HAC de mettre à mort les entreprises de presse et la liberté de la presse au Gabon
LIBREVILLE (Equateur) – Dans un communiqué de presse daté du vendredi 23 août dernier, le président de l’Organisation patronale des médias (OPAM), Guy Pierre Biteghe, accuse la Haute autorité de la communication (HAC) de mettre à mort les entreprises de presse et la liberté de presse au Gabon, à travers des sanctions extrêmes qui portent atteinte à leurs trésoreries voire à leur fonctionnement.
« En effet, depuis sa création en 2018, le père fouettard de la communication s’est illustré dans les suspensions des médias pour des durées allant d’un mois à six. Ces sanctions extrêmes exposent aujourd’hui de nombreuses entreprises du secteur à des tensions de trésoreries, se traduisant par des cessations de paiement », affirme Guy Pierre Biteghe, président de l’Organisation patronale des médias.
Un communiqué qui fait suite aux récentes suspensions du média Gabonreview et du correspondant local de Radio France Internationale (RFI), Yves Laurent Ngoma. Pour l’OPAM, le régulateur des médias au Gabon n’est pas obligé de recourir à la suspension comme sanction, dans la mesure où il en existe une pléiade.
« Alors que la loi n°019/2016 du 09 août 2016, portant Code de la communication en République gabonaise, prévoit d’autres mesures en cas de faute professionnelle telle que le droit de réponse, celui de rectification ou de retrait de l’article pour le cas des médias en ligne, la HAC opte systématiquement pour la suspension. Un choix qui obère le chiffre d’affaire mensuel des entreprises éditrices, distributrices et des imprimeries », explique le président de l’OPAM.
Eu égard aux conséquences que ces suspensions ont sur la trésorerie et la viabilité des entreprises de presse au Gabon, l’OPAM accuse la HAC de vouloir les mettre à mort et museler la liberté de la presse. « L’OPAM déplore pour le condamner, la mise à mort des entreprises et de la liberté de la presse au Gabon par la Haute autorité de la communication », déclare Guy Pierre Biteghe, qui par ailleurs, met en garde le président de la HAC et le collège des conseillers, contre une situation ayant des conséquences économiques et sociales néfastes, aussi bien localement qu’à l’international pour ce qui est du climat des affaires.
De même, l’OPAM demande aux élus nationaux qui ont ratifié l’ordonnance créant la HAC, de la réformer ainsi que le Code de la communication « qui aujourd’hui, sont devenus des outils aux mains d’un groupe de personnes, et principalement de son président, qui s’en servent pour des règlements de comptes ».
James RHANDAL