Vente illégale des véhicules de l’Etat à l’Université Omar Bongo (UOB)

LIBREVILLE (Equateur) – Mis à la disposition des recteurs, secrétaires généraux et autres chefs de départements de l’Université Omar Bongo (UOB), nommés en conseil des ministres, ces véhicules administratifs, de service ou de fonction, seraient vendus en toute illégalité.

 

Des véhicules de l’Etat, de service ou de fonction, reconnaissables par leurs plaques d’immatriculation de couleur bleue, seraient vendus en toute illégalité par les responsables de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville. L’information qui circule depuis plusieurs semaines sur les réseaux sociaux, semble avérée. Un ancien chef de département de ce temple du savoir, nommé au cabinet d’un membre du gouvernement, confirme la supercherie.

 

D’après ce responsable qui a requis l’anonymat, ces biens de l’Etat mis à la disposition de chaque administration publique dont l’UOB, ont été vendus sans respect des règles administratives. En effet, selon les explications de cet ancien chef de département, un véhicule administratif ne doit être vendu, qu’après avoir été réformé par les services de la direction générale du Patrimoine (DGP). Une information confirmée par un agent de cet établissement public.

 

« Normalement, entre 5 et 7 ans, nous procédons à l’évaluation de l’état mécanique de la voiture et sa performance. C’est à la suite de cette expertise, qu’un prix symbolique est attribué à la voiture qui peut être vendue », a-t-il confié.

 

Or, soutient un enseignant très proche du Rectorat de l’UOB, ce procédé n’a pas été respecté. Les véhicules auraient été simplement vendus sans l’expertise du Patrimoine. Et les acheteurs ne sont nullement les premiers bénéficiaires de ces moyens roulants, c’est-à-dire les personnes nommées en conseil des ministres (secrétaires généraux, chefs de départements etc…).

 

« Pour la plupart ce sont des chefs de départements intérimaires. On ne sait trop par quel moyen, ils se sont attribués ces véhicules administratifs, qui doivent revenir en toute logique aux anciens ou nouveaux responsables de départements, nommés en conseil des ministres  », a-t-il soutenu.

 

Le comble dans cette affaire, c’est que les chefs de départements nommés en conseil des ministres sont à pied, parce que les véhicules qui leur reviennent de droit, auraient été vendus alors que l’Université n’a pas encore reçu de nouvelle dotation. Interrogé à ce sujet, le recteur de l’UOB, Marc Ropivia, que nous avons joint au téléphone, n’a pas souhaité s’exprimer sur la question, arguant que c’était une information purement administrative.

 

Dans tous les cas, le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, et les responsables de la direction générale du Patrimoine, devraient se saisir de ce dossier, et mettre un terme à cette pratique de vente illégale des véhicules administratifs à l’UOB, qui fait perdre énormément d’argent à l’Etat. Effectivement, lorsqu’un véhicule administratif est vendu sans que le Patrimoine n’ait procédé à sa réforme, l’Etat gabonais se retrouve à payer gratuitement l’assurance de ce véhicule, au grand bonheur de son nouveau propriétaire.

 

 

James RHANDAL  

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