Gabon : La société civile exige une interdiction de sortie du pays pour le fils du président gabonais, Noureddin Bongo Valentin
LIBREVILLE (Equateur) – Dans une correspondance adressée ce mercredi 22 janvier à Libreville, au procureur de la République, André Patrick Roponat, quatre leaders de la société civile gabonaise, Jean Remy Yama, Georges Mpaga, Marcel Libama et Ghislain Malanda, ont exigé qu’une interdiction de sortie du territoire national, soit adressée au coordinateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, qui est poursuivi pour des faits présumés de corruption d’agents publics étrangers, enrichissement illicite, criminalité financière en bande organisée.
Poursuivi pour des faits présumés de corruption d’agents publics étrangers, enrichissement illicite, et criminalité financière en bande organisée, par quatre leaders de la société civile gabonaise, Noureddin Bongo Valentin, coordinateur général des affaires présidentielles, par ailleurs fils aîné du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, pourrait recevoir du Parquet de la République dans les prochaines heures, une interdiction de sortie du territoire national conformément à la loi.
Jean Remy Yama, Georges Mpaga, Marcel Libama et Ghislain Malanda, l’ont exigé dans une correspondance adressée ce mercredi 22 janvier au procureur de la République, André Patrick Roponat. « (…) Messieurs Jean Remy Yama, Georges Mpaga, Marcel Libama et Ghislain Malanda, ont par ma plume exprimé leur étonnement de la mesure de restriction de liberté prise à leur encontre. En outre, au nom de l’équilibre entre les parties aux procédures croisées en cours, j’ai sollicité du procureur de la République, l’interdiction de sortie du territoire de Monsieur Noureddine Bongo Ondimba », déclare leur conseil, Anges Kevin Nzigou, dans un communiqué de presse.
En effet, d’après la loi, lorsqu’une personne est poursuivie ou soupçonnée d’un crime ou délit, une interdiction de sortie du territoire national lui est adressée pour éviter une fuite. Et pour rappel, c’est dans ce cadre que les quatre leaders de la société civile, qui sont également poursuivis pour diffamation par le fils du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, ont reçu du Parquet de la République ladite interdiction le mardi 21 janvier dernier.
Une notification du parquet de la République qui, d’après Jean Rémy Yama et ses trois compagnons, n’aurait pas été adressée au coordinateur des affaires présidentielle, alors qu’une plainte contre ce dernier est pendante au Tribunal de Première instance de Libreville.
Levi NGOMA