La grève est lancée à COMILOG
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LIBREVILLE (Equateur) – Les agents de la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), regroupés au sein du Syndicat national des agents de la COMILOG (SYNAC), sont entrés en grève générale d’avertissement, ce jeudi 23 janvier sur l’ensemble du territoire national, conformément au préavis de grève déposé la semaine dernière sur la table du Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé. Toutefois, un service minimum est observé.
Contrairement à l’information diffusée ce jeudi 23 janvier par certains médias progouvernementaux, annonçant que la grève générale d’avertissement des syndicats du secteur privé et parapublic, n’aura plus lieu, les agents de la COMILOG, regroupés au sein du Syndicat national des agents de la COMILOG (SYNAC), sont entrés en grève sur l’ensemble du territoire national, conformément au préavis déposé la semaine dernière sur la table du Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé.
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Que ce soit à Owendo dans l’Estuaire, à Moanda dans le Haut Ogooué et à Port-Gentil dans l’Ogooué Maritime, tous les agents ont déserté les bureaux et les différents sites de production. Fortement mobilisés dans l’enceinte de l’entreprise, ils observent le mot d’ordre de grève lancé par les leaders syndicaux signataires du préavis. Démontrant par la même occasion, qu’ils ne se reconnaissent pas aux engagements pris mercredi dernier devant le Premier ministre, par les responsables de la COSYGA et la CGSL. C’est du moins ce qu’affirme le secrétaire général du SYNAC, Michel Kambambela.
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« En réalité hier, ce n’est pas la CGSL et la COSYGA qui ont été reçues par le Chef du gouvernement, Julien Nkoghé Békalé, mais deux individus. Ils sont allés rencontrer le Premier ministre au nom de l’ensemble des organisations syndicales, sans avoir été envoyés par ces dernières. La particularité de ce mouvement c’est que malgré la présence de la COSYGA et la CGSL, ce sont les syndicats de base qui sont signataires du préavis de grève qui a été déposé sur la table du Premier ministre la semaine dernière », a déclaré le SG du SYNAC.
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Et pour montrer leur désaccord avec la COSYGA et la CGSL, explique M. Kambambela, les autres syndicats ont réaffirmé le maintien du préavis de grève qui a pris fin ce jeudi à 00h. Le gouvernement n’ayant pas réagi dans les délais impartis, les travailleurs de la COMILOG comme ceux des autres entreprises privées et parapubliques, sont entrés en grève. « Hier au siège de la CGSL, nous avons fait une déclaration qui dément ce qui a été publié. Et aujourd’hui, les agents des entreprises signataires de ce préavis de grève dont la COMILOG, sont entrés en grève sur l’ensemble du territoire national », a-t-il soutenu.
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Effectivement, en sillonnant les bureaux et les différents sites de production de la COMILOG, la situation est la même. Les bureaux sont vides et les machines sont à l’arrêt. Les agents qui sont fortement mobilisés, sont présents dans l’enceinte de l’entreprise sous des tentes aménagées pour l’occasion. Toutefois, précise Michel Kambambela, un service minimum est observé conformément à la loi.
« Nous avons établi un service minimum d’un commun accord avec l’employeur, validé en présence de l’inspecteur du travail. Ce service minimum concerne l’administration, les astreintes pour assurer la sécurité des installations, et le service de réception des trains de 7h à 15h. Quant au reste, tout est à l’arrêt », a confié le SG du SYNAC.
Rappelons qu’en dehors du personnel de la COMILOG qui observe cette grève générale pour s’opposer au projet de réforme du nouveau code du travail initié par le gouvernement, et qui ne favorise pas le travailleur gabonais, d’autres entreprises également observent ce mouvement de grève.
Levi NGOMA