Torture présumée sur Ndoundangoye et Tanasa en prison : Le parquet de la République dément !
LIBREVILLE (Equateur) – Dans une déclaration lue ce vendredi 7 février à Libreville, le procureur de la République, près le Tribunal de première instance, André Patrick Roponat, dément les accusations d’actes de tortures à la maison d’arrêt de Libreville, sur les détenus Justin Ndoundangoye et Patrichi Christian Tanasa, telles que l’ont affirmé leurs conseils.
Justin Ndoundangoye et Patrichi Christian Tanasa, en détention à la maison d’arrêt de Libreville, n’ont jamais subi d’actes de tortures dans leurs cellules, telles que l’ont affirmé à la presse, leurs avocats. C’est du moins ce qu’a déclaré dans un communiqué lu ce vendredi 7 février, par le procureur de la République, près le Tribunal de première instance de Libreville, André Patrick Roponat. Des examens médicaux pratiqués sur les présumés victimes, n’auraient rien révélé
« A l’issue de ces examens médicaux et des enquêtes menées au sein de la détention, un rapport a été transmis à Madame le Ministre de la Justice, il ressort de ce rapport que les faits dénoncés par les avocats de Messieurs Patrichi Christian Tanasa et Justin Ndoundangoye ne sont pas formellement établis et que les évènements décrits ne sont pas déroulés. Cela est notamment attesté par les résultats des examens médicaux pratiqués sur les victimes présumées et par les témoignages recueillis auprès des intéressés eux-mêmes et des autres détenus », peut-on lire.
Aussi, en se référent au rapport qui lui a été transmis par le parquet de la République, la ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Erlyne Antonella Ndembet, met en garde « toutes les personnes, y compris les avocats des personnes incarcérées, quant aux dérives actuellement observées et à la diffusion d’informations mensongères dans le but de créer l’émoi au sein de la population et de ternir l’image de la Justice et des services pénitentiaires », déclare le procureur de la République, André Patrick Roponat.
Par ailleurs, poursuit-il, le membre du gouvernement tient à rassurer l’opinion nationale et internationale, et surtout les familles de toutes les personnes incarcérées dans la prison centrale de Libreville comme dans l’ensemble des prisons du Gabon, sur son engagement ferme « à veiller à la sécurité et à l’intégrité physique de tous les détenus. En tant que ministre en charge des Droits de l’Homme, elle ne tolérera aucune dérive de cette nature. Tous les prisonniers ont des droits qui ne sauraient être ni bafoués ni violés sous aucun prétexte », conclut l’officier de police judiciaire.
Pour rappel, le 30 janvier dernier, la ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a reçu à son Cabinet des lettres des avocats de MM. Ndoundangoye et Tanasa, en dénonciation d’actes de tortures, qui auraient été infligés à leurs clients respectifs au sein de la détention de la prison, dans les nuits du samedi 24 au dimanche 25 janvier, et du dimanche 25 au lundi 26 janvier dernier.
Au regard de la gravité des faits allégués dans ces correspondances, et en tant que garante des Droits de l’Homme, Erlyne Antonella Ndembet a immédiatement instruit le procureur de la République et les services de la prison centrale de Libreville, de faire procéder à des examens médicaux sur lesdits détenus, afin d’établir l’exactitude des faits dénoncés et, le cas échéant, de diligenter une enquête approfondie pour identifier les auteurs et les complices éventuels de tels actes.
Levi NGOMA