Gabon/Grève secteur santé : Le Synaps et le Syméfoga refusent de s’associer aux autres syndicats
LIBREVILE (Equateur) – Alors que l’Upsa, le Synas, le Synasa et le Synamonps, sont entrés en grève le lundi 24 février dernier pour revendiquer le paiement de la prime d’incitation à la performance (PIP) du 2ème trimestre 2015, le Synaps et le Syméfoga s’y opposent tout en privilégiant la poursuite des négociations avec le gouvernement.
Les organisations syndicales du secteur santé, notamment l’Upsa, le Synas, le Synasa et le Synamonps, sont entrées en grève le lundi 24 février dernier sur l’ensemble du territoire national, pour exiger au gouvernement le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) du 2ème trimestre 2015, conformément à l’annonce faite la semaine dernière au cours d’une assemblée générale.
Cette initiative qui fait suite au paiement de ladite prime aux agents publics du Ministère des Travaux publics par le gouvernement, ne trouve pas l’assentiment de tous les syndicalistes du secteur santé. C’est le cas du Synaps de Serghes Mickala et du Syméfoga d’Adrien Mougougou. Les deux syndicalistes qui ont demandé à leurs adhérents de ne pas suivre ce mouvement de grève apprend-on, préfèrent poursuivre les négociations avec le gouvernement. Conséquence, la grève déclenchée connait un très faible impact dans plusieurs établissements sanitaires publics.
D’après les explications de Serghes Mickala, les négociations avec le gouvernement vont bon train. A ce titre, il estime qu’un mouvement de grève pour revendiquer la PIP n’a pas lieu d’être. Mieux, la menace du Coronavirus qui a déjà touché certains pays du globe, ne permet pas aux médecins, ni aux autres personnels de santé de paralyser le fonctionnement des hôpitaux publics, à l’heure où tout le monde s’organise pour faire face à ce virus mortel.
Pour sa part, Adrien Mougougou qui soutient le point de vue du président du Synaps, déplore la manière peu cavalière avec laquelle les choses ont été organisées par les autres syndicats. « J’ai appris dans les couloirs qu’ils ont créé une Coalition. Je n’ai jamais reçu un coup de fil. Comment pourrait-on adhérer à une quelconque action aussi noble soit-elle dans ces conditions ? Il faut que nous apprenions à ne pas faire ce que nous reprochons au gouvernement », a fustigé le président du Syméfoga.
Levi NGOMA