Gabon/Fonction publique : Où en est-on avec la régularisation des situations administratives et financières ?
LIBREVILLE (Equateur) – Alors que le ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre, vient d’entériner par un communiqué daté du 13 mai dernier, le démarrage de la seconde phase du recensement biométrique des agents publics retardataires, certains syndicalistes s’interrogent sur la mise en œuvre par le gouvernement, des recommandations issues du Forum de la Fonction publique, notamment la régularisation des situations administratives et financières, ainsi que les intégrations des personnes en attentes.
A quand la mise en œuvre des recommandations prioritaires issues du Forum de la Fonction publique, notamment la régularisation des situations administratives et financières, ainsi que les intégrations des personnes en attentes ? La question vaut son pesant d’or pour certains syndicalistes, au moment où le ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre, vient de lancer la reprise de la seconde phase du recensement biométrique des agents publics retardataires, qui aura lieu du 12 mai au 18 juin prochain sur toute l’étendue du territoire.
Pour rappel, au mois de février dernier, les travaux des commissions mises en place par le gouvernement pour le suivi et l’application progressive des recommandations du Forum de la Fonction publique, avaient été suspendus pour cause de pandémie (Covid-19). Or, ces travaux qui avaient bien débuté, devaient se solder avant la fin de l’année 2020, par la mise en œuvre de certaines recommandations jugées prioritaires par le gouvernement, notamment la régularisation des situations administratives et financières, les intégrations externes (des écoles d’Etat et ceux qui ont déjà signé les fiches bleues), l’arrimage de la pension retraite etc.
Informés du démarrage de la seconde phase du recensement biométrique pour les agents publics retardataires, les partenaires sociaux dont le Mouvement syndical des travailleurs gabonais vaillants (MSTGV) de Pierre Mintsa, estiment que le gouvernement peut aussi procéder à la mise en œuvre des recommandations jugées prioritaires, en particulier les intégrations. D’autant plus que la première phase du recensement biométrique avait permis de libérer certains postes budgétaires détenus par des fonctionnaires fantômes.
Le MSTGV qui envisage des actions fortes dans les prochains jours pour interpeller le gouvernement, pense que la pandémie du Covid-19 ne devrait pas être un prétexte pour ne pas mettre en œuvre les recommandations issues du Forum de la Fonction publique. « La Fonction publique aurait dû procéder à la résolution de certaines recommandations avant de relancer la deuxième phase du recensement biométrique, qui pour nous n’est pas une priorité en cette période de Covid-19. A titre de rappel, la grève du MSTGV n’avait jamais été levée, mais suspendue avec nécessité de reprise en cas de non réalisation de nos revendications », a déclaré Pierre Mintsa, l’un des leaders du MSTGV.
Selon une source du Ministère de la Fonction publique, au mois de mars dernier, tout était fin prêt pour la mise en œuvre de certaines recommandations. Chaque responsable de service, que ce soit à la Fonction publique ou au Budget, attendait simplement le quitus de la hiérarchie. « S’il n’y avait pas eu cette situation sanitaire qui bouleverse le monde entier, je crois qu’on aurait déjà fini avec les intégrations de nos frères et sœurs qui sont en attentes depuis années », confie-t-il.
Espérons que le ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre, va convoquer les partenaires sociaux et voir dans quelle mesure procéder progressivement à la mise en œuvre des recommandations issues du Forum de la Fonction publique, au risque de faire face à une fronde sociale dans les prochains jours. En effet, si le gouvernement peut poursuivre la deuxième phase du recensement et procéder à des nominations au sein des Forces de défense et de sécurité, ainsi que dans l’administration publique, c’est qu’il peut également régulariser les situations administratives et les intégrations.
James RHANDAL
Pensez à nous les jeunes qui avions finis les études et en attente d’une intégration à la fonction publique madame Madeleine BERRE. Le travail, on en a besoin.
Merci