Gabon/Fonction publique : Les Directeurs centraux des ressources humaines se plaignent de leurs conditions de travail

LIBREVILLE (Equateur) – Installés en février 2015, les directeurs centraux des ressources humaines (DCRH) de l’Etat gabonais, se plaignent de leurs conditions de travail. Dépourvus d’ordinateurs, de véhicules de fonction et autres avantages pour mener à bien leurs missions au quotidien, les DCRH sur qui repose l’efficacité de l’administration publique gabonaise, ne savent plus à quel saint se vouer.

 

 

C’est le 16 Janvier 2013, que le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, décide de la création d’une direction centrale des ressources humaines de l’Etat, au sein de la présidence de la République, à la Primature et dans les différents Ministères du pays. Placée sous l’autorité du Ministre de la Fonction publique, cette direction centrale qui est composée d’hommes et de femmes spécialisés en gestion des ressources humaines et administration du personnel, a  pour mission de mettre en œuvre les politiques publiques en matière de gestion des ressources humaines et des structures arrêtées par les autorités compétentes.

 

 

En clair, d’après l’article 4 du décret n°25/PR/MBCPFP du 16 janvier 2013, la DCRH est notamment chargée d’appliquer et suivre le schéma directeur d’environnement de la gestion des ressources humaines et des structures dans la Fonction Publique ; de mettre en œuvre la politique de développement des ressources humaines en tenant compte des spécificités du ministère ; de mettre à jour la nomenclature des emplois et des structures du ministère ; de mettre en œuvre la politique de gestion prévisionnelle des ressources humaines en intégrant la dimension budgétaire ; de mettre en œuvre la politique d’évaluation des performances professionnelles et de gérer les promotions des agents publics etc ;

 

 

Malheureusement, depuis leur prise de fonction en février 2015, les DCRH sur qui compte le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, pour l’efficacité de l’administration publique, sont livrés à eux-mêmes, notamment concernant leurs conditions de travail. Malgré plusieurs plaintes et des promesses, rien n’a changé pour ces hommes et femmes, qui sont tenus d’être quotidiennement présents à leurs postes. « Jusqu’à présent, nous n’avons pas d’ordinateurs ni de véhicules de fonction. Nous sommes obligés d’utiliser nos PC pour faire le travail de l’administration publique. Pour nous rendre au travail et rentrer chez nous, nous empruntons le taxi. Ils ont promis amélioré nos conditions de travail, mais jusqu’à présent rien », a déclaré un DCRH qui a requis l’anonymat.

 

 

Hormis l’amélioration de leurs conditions de travail, les DCRH se plaignent également d’être cantonnés à faire de l’administration, alors qu’ils sont censés accomplir d’autres tâches plus importantes pour rendre efficace l’administration. « Nous les DCRH, nous sommes vraiment déçus, car on fait du surplace. On ne nous prend pas en considération, alors que ce sont les DCRH qui gèrent les fonctionnaires dans chaque Ministère, pour donner l’information à la Fonction publique. Depuis que le ministre Berre est arrivée, elle ne nous a jamais rencontrés, pourtant on organise les recensements, qui sont gérés par nous ! », s’est exclamé un autre DCRH.

 

 

Autre préoccupation des DCRH, le Fichier unique de référence (FUR), qui permet d’identifier tous les agents publics qui émargent au budget de l’Etat. « C’est notre premier outil de travail. C’est une base de données qui permet d’avoir les informations de tous les agents publics de chaque Ministère. Mais aucun DCRH n’en dispose. On l’avait au début, mais trois mois après, ce logiciel nous a été retiré au prétexte qu’il y avait des problèmes de connexion. Aujourd’hui, il n’y a que le Ministère de la Fonction publique qui détient cette base de données », a déploré un troisième DCRH.

 

 

 

James RHANDAL

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