2ème édition JFD Afrique : La Femme et le digital, vecteurs de croissance pour les pays africains
LIBREVILLE (Equateur) – Le jeudi 2 juillet dernier à Libreville, JFD Afrique a lancé sa 2ème édition, avec un accent sur le rôle crucial du digital face aux grands enjeux mondiaux et sur l’importance d’une meilleure inclusion des femmes dans les sciences technologies, ingénierie et mathématiques (STEM), pour garantir la croissance des pays africains.
Le JFD Club de Libreville, sous l’impulsion de sa directrice exécutive, Camélia Ntoutoume Leclercq, a organisé le jeudi 2 juillet dernier, la 2ème édition du JFD Afrique dans la capitale gabonaise sous le thème : «Eduquer, financer et inspirer pour un monde digital inclusif». D’après JFD, la crise sanitaire mondiale actuelle (Covid-19) a révélé le numérique comme un outil essentiel aux écosystèmes des pays africains en particulier et du monde en général. « Il nous a permis de nous informer, de maintenir le lien social, de télétravailler. Partout dans le monde, des solutions technologiques concrètes pour faire face à la crise sont nées. L’Afrique en particulier, a à nouveau démontré sa capacité d’innovation et la créativité de sa jeunesse : des hackathons ont vu le jour sur tout le continent pour faire émerger des solutions MedTech, GreenTech, e-learning… made in Africa », explique JFD dans un communiqué de presse.
Et concernant l’implication des femmes africaines dans le digital, la JFD soutient qu’elles sont capables d’apporter plus à l’économie africaine et à la croissance inclusive du continent. « Championnes du monde de l’entrepreneuriat féminin, véritables colonnes vertébrales de l’économie africaine et leviers d’accélération formidable pour la croissance inclusive du continent, il faut faire confiance aux femmes pour dépasser la crise économique qui arrive car elles sont porteuses de solutions pour un monde plus juste et plus inclusif. JFD porte depuis 8 ans des initiatives pour un monde digital inclusif où la voix des femmes comptera », précise-t-elle.
Diffusée simultanément sur Twitter, Facebook, YouTube et joinjfd.fr, cette 2ème édition a vu la participation de Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de la Francophonie, et marraine de la JFD Afrique. À travers des témoignages et échanges sur les enjeux du continent, l’édition digitale JFD Afrique 2020 souhaitait valoriser les femmes africaines, qui s’emploient à faire bouger les lignes, susciter des vocations chez les plus jeunes, tout en bousculant les idées reçues. C’est du moins ce que laisse entendre Delphine Remy-Boutang, CEO the Bureau & JFD, Présidente du GEN France. « L’ambition de JFD est d’aller au-delà des générations, des genres, des frontières, au-delà de la prise de conscience pour atteindre la parité bien avant 2120. Nous sommes ravis de compter sur le soutien de Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de la Francophonie, marraine de l’évènement, pour qui l’inclusion est une priorité. », confie-t-elle.
Le programme de cette 2ème édition de JFD Afrique s’articulait autour de trois grands axes. Le premier axe portait sur « Les Femmes et la Science » : l’éducation, premier levier de développement, avec Isabelle Bébéar, Directrice des Affaires Internationales et Européenne Bpifrance, Virginie Dias-Tagnon, Directrice des Ressources Humaines pour L’Oréal, en charge des talents pour le continent Africain, Jacqueline Mukarukundo, co-fondatrice de Wastezon, Margaret Entrepreneur Afrique 2020, Afua Osei, co-fondatrice de She Leads Africa, Margaret d’honneur 2020 et Fatimata WANE, journaliste France 24. 1 21,8 % des femmes en Afrique sont entrepreneures – source Gem Women entrepreneurship 2018-2019.
S’agissant du deuxième axe, il portait sur « Les Femmes et la Tech : les clés d’une croissance économique durable et équitable », avec Boutheina Guermazi, Directrice du développement numérique à la Banque Mondiale, Sinatou Saka, journaliste et cheffe de projet éditorial, RFI & France 24, etc. Et enfin, le troisième axe portait sur « Plongée au cœur de l’écosystème tech rwandais », avec Clarisse Iribagiza, PDG DMMHehe, Nathalie Munyampenda, Directrice Générale Next Einstein Forum et Dounia Ben Mohammed, Directrice de la rédaction, Africa News Agency.
Intervenant au cours de cette rencontre, la marraine de l’évènement, Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de la Francophonie, a affirmé que « Les femmes, avec leur capacité d’innovation et d’adaptation, ont cette aptitude à jouer le rôle de transformateur. Car c’est lorsque tout le monde est admis à participer au changement, que le changement est possible. Aujourd’hui, malgré les opportunités croissantes qu’offrent le
secteur du numérique, des inégalités de genre subsistent, empêchant les femmes de profiter pleinement de ses possibilités et de contribuer à son essor. Je suis très fière d’être la marraine de cette édition de JFD, un événement qui œuvre pour une plus grande parité dans un secteur dont le rôle essentiel pour l’avenir n’est plus à démontrer ».
Pour sa part, Boutheina Guermazi, directrice développement numérique à la Banque Mondiale, estime qu’« En tant que femme évoluant dans le secteur de la tech, il m’est très difficile d’imaginer un monde numérique où les femmes ne jouent pas un rôle majeur non seulement en tant qu’utilisatrices mais aussi en tant que créatrices des technologies du futur. Un forum comme JFD est l’occasion de rappeler haut et fort que l’avenir du numérique passe par les femmes. Combler le fossé numérique qui prive plus de 300 millions de femmes d’accès à l’internet dans les pays à revenu faible et intermédiaire est fondamental. Élargir l’accès aux métiers du numérique en investissant dans la formation des jeunes filles est tout aussi important ».
Pour rappel, JFD qui a été fondé en 2013 par the Bureau, connecte les femmes qui s’emploient à révolutionner le monde grâce au digital. JFD a pour ambition d’inspirer, d’encourager les femmes à se révéler et à innover. Mais JFD c’est aussi le Prix Margaret qui chaque année célèbre les femmes qui innovent pour un monde meilleur. C’est également un club fondé en 2016. Présent à Paris, et depuis 2019 à Libreville au Gabon, le Club est un réseau de plus de 400 femmes influentes, qui se retrouvent tout au long de l’année pour partager et réseauter.
Pour ce qui est du JFD Club Libreville dirigé par Camélia Ntoutoume Leclercq, il a accueilli son premier événement au Gabon au mois de février dernier, notamment la journée de sensibilisation à l’entrepreneuriat féminin, et qui a rassemblé plus de 200 personnes. L’ambition du JFD Club de Libreville est d’être le carrefour de rencontres entre les femmes du secteur public et privé, entre investisseurs et entrepreneurs pour parler innovation, sororité, coaching, formation aux femmes désireuses de se lancer dans l’économie digitale et dénicher les championnes de la Tech Gabonaise.
Levi NGOMA