Gabon/Dépénalisation de l’homosexualité : Une pétition nationale pour dénoncer la trahison du gouvernement et des parlementaires

LIBREVILLE (Equateur) – Voté majoritairement par les deux chambres du Parlement gabonais (Sénat et Assemblée nationale), le projet de loi portant dépénalisation de l’homosexualité en République gabonaises continue de susciter des réactions de la classe politique. Ce mardi 7 juillet à Libreville, le président du parti Les démocrates (Opposition), Guy Nzouba Ndama, a dénoncé ce projet de loi qu’il qualifie de trahison du gouvernement et des parlementaires, avant de lancer une pétition nationale pour son annulation.

 

 

Le gouvernement, les députés et les sénateurs ont trahi le peuple gabonais en soutenant majoritairement le projet de loi portant dépénalisation de l’homosexualité en République gabonaise. C’est du moins le point de vue exprimé ce mardi 7 juillet à Libreville, par le président du parti Les démocrates (Opposition), Guy Nzouba Ndama, au cours d’un point de presse. Aussi, a-t-il décidé de lancer une pétition nationale pour l’annulation de ce projet de loi.

 

 

« Aussi, face à cette double trahison, et convaincu qu’aucune loi ne devrait exister contre la volonté du peuple, notre formation politique choisit-elle, de restaurer la volonté violée des gabonaises et des gabonais. A cet effet, nous prenons l’initiative dès ce jour, de lancer une pétition nationale pour dire non à la dépénalisation de l’homosexualité en terre gabonaise », a-t-il déclaré.

 

 

Pour cet ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise, le projet de loi sur la dépénalisation de l’homosexualité et qui s’opposent aux us, coutumes et traditions gabonaises, aurai dû faire l’objet d’un grand débat nationale ou d’un référendum, pour jauger l’état d’esprit des gabonais sur la question.

 

 

« Mais à la place c’est une attitude légère du gouvernement et un vote parlementaire tout aussi frappé de légèreté, qui ont prévalu dans le processus ayant permis la dépénalisation. Si par une telle légèreté, le gouvernement trahi comme d’habitude le peuple gabonais, c’est en revanche un coup de poignard encore plus insupportable que certains députés et sénateurs censés traduire la volonté du peuple, viennent de planter sur le dos de ce même peuple, ravissant ainsi à la mauvaise fois, la palm d’or du déshonneur », a-t-il renchéri.

 

 

Guy Nzouba Ndama a lancé un appel à tous les gabonais quelque soit le bord politique auquel ils appartiennent, à défendre à travers cet acte de résistance, « l’intégrité de nos valeurs traditionnelles, africaines et bantus, et pourraient d’ores et déjà signer ladite pétition au siège de notre parti politique. Nous veillerons également à la répandre dans les 52 départements que compte notre pays. Pour ce faire, nous lançons un appel aux associations et à tous les corps intermédiaires susceptibles de faciliter la circulation de cette pétition à travers les 9 provinces ».

 

 

Le but poursuivi par cette pétition nationale, explique le président du parti Les démocrates, est de récolter massivement la désapprobation des gabonaises et gabonais sur une loi jugée inopportune et vécue comme une honte nationale, une honte aux  yeux de l’opinion africaine. Il s’agira ensuite, ajoute-t-il, d’acheminer l’expression ou plutôt le désaveu populaire vers le président de la République, « au fin de lui rappeler sa responsabilité et ses devoirs vis-à-vis de la nation gabonaise aujourd’hui plus que jamais divisée ».

 

 

 

James RHANDAL

 

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