Libre propos : Avenir de la Cosyga, ou Quand les saboteurs s’en mêlent !
LIBREVILLE (Equateur) – Dans ce libre propos, Jocelyn Louis Ngoma en sa qualité de membre du présidium du comité de transition de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga), déplore l’attitude de certains syndicalistes dont Philippe Djoula, qui depuis son élection contestée à la tête de l’organisation syndicale la plus vieille du Gabon, ne cessent de poser des actes visant à détruire la Cosyga. Les chasser de cette centrale syndicale reste d’après Jocelyn Louis Ngoma, la seule solution pour protéger les travailleurs.
Ils n’ont plus ni estime ni crédit auprès de l’ensemble des partenaires sociaux, et motivés par la mauvaise fois et le manque de sagesse, ils n’ont plus qu’un seul objectif en tête : détruire le travail des autres, pour espérer en retirer des avantages et faire bonne figure. Contrairement aux harceleurs ou aux manipulateurs, les saboteurs visent à détruire le travail des autres, parce qu’ils sont incapables de production intellectuelle.
Ils s’attaquent aux actions et à la réputation des autres par différents moyens insidieux. Comment opèrent-ils ? En désinformant délibérément l’opinion, en donnant des mauvais conseils à certains travailleurs pour les induire en erreur, et en mettant des bâtons dans les roues du processus de réconciliation engagé par, Jocelyn Louis Ngoma et Wenceslas Mba Nguema depuis le 25 juillet 2020. Toute chose qui a pour effet, de faire mal paraître les leaders du comité de transition et en faire échouer leurs initiatives.
Les saboteurs sont des gens qui manquent d’estime de soi et abaissent les autres pour augmenter leur pouvoir. Ils sont fins politiquement, ils exploitent les dysfonctionnements du système, et savent les utiliser. Un tel comportement n’est pas sans causer un tort considérable, pour l’éducation des travailleurs en particulier, et la paix sociale dans le pays en général. En effet, la baisse de productivité, des ressources propres de l’organisation, associées aux subventions de l’état gaspillées, une ambiance de travail pourrie et la rupture du lien de confiance entre les camarades, sont des conséquences fréquentes de la présence des saboteurs dans l’organisation syndicale.
Quant aux victimes peu averties, elles peuvent se retrouver avec une estime de soi sérieusement amochée. Les sabotages visent en général à faire abandonner à ceux qui travaillent, leurs challenges. Les personnes sabotées sont en général des personnes compétentes, que les saboteurs jugent menaçantes. C’est ainsi que pendant près de 50 ans, la Cosyga a perdue de nombreux talents, de l’influence, du potentiel et des connaissances. Du jour au lendemain, on a vu partir des figures syndicales les plus prometteuses, tels que le défunt Francis Mayombo, Christiane Bitouga, pour ce citer que ceux-là, sans comprendre ce qui se passait.
Ce n’est que maintenant, au regard des actes posés par Philippe Djoula, encouragés par le silence des voix autorisées qui ne rappellent pas ce dernier au ressaisissement, que j’ai compris qu’ils avaient étés victimes de sabotage. Ces grands leaders syndicaux travaillaient sous la coordination du secrétaire général Martin Alini. Face aux saboteurs, sauver sa peau est un acte responsable, et on aurait tort d’associer la fuite à la faiblesse.
Toutefois, fuir en silence n’est pas l’idéal. Avant de partir, les saboteurs doivent au moins être confrontés. Une seconde attitude, consiste à rester dans l’organisation tout en se protégeant des saboteurs, et en les isolants. Cette solution demande beaucoup d’énergie. En effet, Il faut démentir toutes les rumeurs vous concernant, s’assurer systématiquement que, toutes les informations provenant du saboteur sont fondées, conserver tous les éléments pouvant servir de preuve, et manifester une vigilance constante. Finalement, il y a aussi l’attaque : faire partir le saboteur !
Ce qui veut dire avant tout, obtenir sa démission ou son limogeage. C’est sur cette voie que nous nous sommes engagés. Pour ce faire, nous avons monté un dossier avec preuves à l’appui, pour obtenir dans un premier temps, le soutien total de tous les travailleurs affiliés, et gagner ensuite la bataille juridique. Une plainte collective officielle, dont les détails seront donnés aux travailleurs, au cours de notre prochain point de presse, dans les tous prochains jours, sera déposée,
Quoi qu’il en soit, après le dernier acte de sabotage commandité par Philippe Djoula, pour boycotter le programme de reprise des cours d’éducation ouvrière, le statu quo est inacceptable, selon toutes les victimes interviewées, notamment l’ensemble des travailleurs affiliés à la Cosyga, qui attendaient ces formations depuis longtemps déjà. Le camarade Wenceslas Mba Nguema et moi même, en nos qualités de mandataires sociaux, adhérons totalement à cette vision des travailleurs. Et nous n’allons pas partir, comme feu Francis Mayombo et tous les autres qui ont quittés la bourse du travail, propriété de tous les travailleurs, en silence. Unis nous sommes forts !!
Jocelyn Louis NGOMA, membre du présidium du comité de transition de la Cosyga.