Gabon/intégration à la Fonction publique : Quel sort le gouvernement réserve-t-il aux recrutements directs ?
LIBREVILLE (Equateur) – Le gouvernement a annoncé le vendredi 20 novembre dernier, le recrutement à la Fonction publique des présalariés et des sortants des écoles nationales d’ici 2021 au plus tard. Cependant rien n’a été dit sur les recrutements directs dont les dossiers traités, sont en attente de régularisation depuis 2015.
Il n’y aura pas d’intégration à la Fonction publique pour les candidats par voie de recrutement direct et dont les dossiers sont déjà traités par les services du Ministère de la Fonction publique. En effet, alors qu’ils ont été programmés depuis 2016 pour l’octroi des postes budgétaires, le gouvernement gabonais vient de décider de les mettre de côté, en privilégiant les présalariés et les sortants des écoles nationales.
Une véritable injustice, clame un responsable du Ministère de la Fonction publique qui a requis l’anonymat. Selon ses explications, cette décision du gouvernement ne se justifie pas. Ces dossiers qui sont en attente de régularisation auraient dû être réglés depuis 4 ans, et ce malgré la décision de gel des recrutements.
« La loi n’étant pas rétroactive, le gel des recrutements et autres, n’aurait pas dû empêcher la régularisation de ces dossiers. Et maintenant que le gel des recrutements est levé, on nous demande de mettre de côté ces dossiers finalisés. C’est une injustice, car le gouvernement aurait dû demander également le traitement des dossiers des recrutements directs », s’est-il indigné.
Pourtant dans le rapport final des travaux en commissions du Forum de la Fonction publique, la régularisation des recrutements directs figure parmi les recommandations à mettre en œuvre à court terme. Pourquoi cette recommandation a-t-elle été mise de côté par le gouvernement ? Du point de vue d’un syndicaliste, les recrutements directs n’ont pas été écartés par le gouvernement, mais englobés avec les présalariés.
D’après son argumentaire, toute personne ayant signé une fiche bleue, est en réalité un présalarié, même si elle n’est pas en service dans un département ministériel. « Le simple fait de l’avoir fait signer une fiche bleue, cosignée par le ministre d’un département, le secrétaire général et le DCRH, c’est la preuve que cette personne a été retenue pour être intégrée à la Fonction publique. A ce niveau, la Fonction publique ne peut plus faire marche-arrière, sauf si cette personne n’avait pas signé de fiche bleue », a-t-il expliqué.
Ainsi donc, l’intégration à la Fonction publique des recrutements directs, se fera en même temps que les présalariés et les sortants des écoles nationales, contrairement à ce qui se raconte depuis l’annonce du gouvernement.
James RHANDAL