Religion : « Aurais-je perdu mon ministère de Prophète ? », Evêque François Rabenkogo de Christ Révélé aux Nations
LIBREVILLE (Equateur) – Le 16 décembre 2020, le Prophète-Docteur François Rabenkogo de la Communauté Charismatique, Christ Révélé aux Nations (CRN), a été élevé au rang d’évêque par l’évêque général Mike Jocktane en accord avec un Collège d’évêques de la Communauté Charismatique Internationale. Aussi, face aux interrogations de plusieurs quant à la supposée incompatibilité entre son ministère de prophète et sa nouvelle charge d’évêque, le Prophète-Docteur François Rabenkogo tient à apporter des éclaircissements aux communautés religieuses du Corps de Christ et aux fidèles de Christ Révélé aux Nations.
« Du rang de prophète au rang d’évêque, ne serait-ce pas diluer le ministère prophétique? », telle est la question récurrente qui est posée au nouvel évêque de CRN, Monseigneur François Rabenkogo. Sur ce, il explique qu’un évêque est un apôtre. Il est successeur des apôtres du Christ.
Or, un apôtre est aussi un prophète dans son fonctionnement, souligne-t-il, en évoquant passage biblique d’Ephésiens : 2/20 qui dit « Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire ». En clair, sa nouvelle position d’évêque n’altère en rien son ministère de prophète, car un évêque est une Institution contrairement au prophète qui est une profession.
« Le président du Tribunal est d’abord Juge. Et lorsqu’il est nommé président du Tribunal, il reste juge et exerce en tant que juge, en plus de présider le Tribunal qui est placé sous sa responsabilité administrative », précise l’évêque François Rabenkogo.
Toutefois, face à l’incompréhension de plusieurs chrétiens et leaders religieux, notamment ceux des Communautés Pentecôtistes, Charismatiques et de Réveil, sur la charge d’évêque assimilée à tors ou à raison à l’Eglise Catholique, l’évêque Rabenkogo tient à édifier le Corps de Christ du Gabon sur cette charge qui est pourtant scripturaire.
En s’appuyant sur la première épître de Paul à Timothée 3/1, François Rabenkogo soutient que l’appellation d’évêque est bien biblique. Elle désigne la fonction de surveillance Apostolique. « Cette parole est certaine : Si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une œuvre excellente », peut-on lire.
Il est donc évident, que la charge d’évêque n’est pas l’apanage de l’Eglise Catholique. Elle a bien existé depuis l’époque de la première Communauté chrétienne dirigée par les apôtres de Christ. Toujours d’après ses explications, l’évêque contemporain est l’équivalent de l’apôtre. Il s’inscrit dans la lignée et le prolongement direct des apôtres de Jésus.
« L’Eglise Catholique Romaine établit les évêques selon l’ordre de l’Apôtre Pierre. Les églises du Mouvement Charismatique dont sont issus les Ministères Christ Révélé aux Nations (CRN), établissent les évêques selon l’ordre de l’Apôtre Paul. En effet, un Evêché authentique repose sur la traçabilité des origines de son autorité spirituelle et de qui le lui a transféré », martèle l’évêque en citant l’évangile de Marc 11/28, qui déclare « Et lui dirent: Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné l’autorité de les faire? ».
Selon Monseigneur François Rabenkogo, l’évêque est le responsable de l’église. Là-où il y a l’évêque il y a l’église. D’après lui, c’est ce que le Seigneur Jésus-Christ a déclaré à l’apôtre Pierre dans l’évangile de Matthieu 16/18 : « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle ». Ce qui signifie que les pasteurs ou les prêtres en charge des paroisses et des assemblées, sont les auxiliaires de l’évêque. Ils sont adjoints, comme le dit le livre de Nombres 18/4, pour s’occuper de ce qui concerne la tente d’assignation, selon tout le service de la tente.
Ainsi, pour l’homme de Dieu, l’évêque détient donc les clés spirituelles de l’ouverture ou la fermeture d’une église. Il en est l’autorité suprême après Dieu. Pour soutenir ses dires, l’évêque Rabenkogo évoque l’évangile de Matthieu 16/19, qui déclare : « Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux ».
D’après lui, l’évêque est le seul à avoir le pouvoir de pardonner ou de condamner les agissements des pasteurs et leaders, qui sont attachés à son Evêché. « Sa parole n’est pas à sous-estimer, puisqu’à ce stade, elle est l’équivalent de celle prononcée par Dieu », met-il en garde, en s’appuyant sur l’évangile de Jean 20/22-23, qui déclare « Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint-Esprit. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus ».
A la question de savoir comment devient-on un évêque élu, Mgr Rabenkogo explique, « pour accéder à ce poste c’est un collège d’évêques qui en examinant le témoignage, le dévouement et le service auprès des pasteurs, valide l’élévation à cette position très honorifique et remplie de responsabilité ».
En citant le livre des Actes des apôtres 13/2-3, le nouvel évêque de CRN souligne que c’est ce qui a été fait lors de la désignation de Paul et Barnabas. « Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit : Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir », dit ce passage biblique.
Et concernant la cérémonie d’intronisation, (car on n’ordonne pas un évêque, mais on le consacre), elle se fait à une date donnée. Le jour de son intronisation, ses aînés évêques qui constituent le Collège de consécration, lui attribuent des vêtements sacerdotaux, qui sont constitués d’une chevalière, d’un pendentif crucifix et des toges.
« Un individu qui est élevé au rang d’évêque se fait désormais appeler aux quotidiens Monseigneur et vient ensuite son prénom et son nom. Ses auxiliaires sont désignés et appelés au quotidien Révérend. En effet lorsque vous croisez ces deux personnalités vous croisez des autorités ecclésiastiques. Et l’évêque est la plus haute, car c’est une institution », conclut l’évêque François Rabenkogo.
Levi NGOMA