Gabon : L’Évêque François Rabenkogo craint la dislocation de la cellule familiale
LIBREVILLE (Equateur) – Le gouvernement a décidé lors du Conseil des ministres du 23 mars dernier, de faire de la femme ‘’le chef de famille’’ au même titre que l’homme, conférant à cette dernière les mêmes droits et devoirs que son époux, au nom de l’égalité des sexes. Mais pour l’Évêque François Rabenkogo des communautés pentecôtistes, charismatiques et de réveil, ce projet de Loi du gouvernement risque de détruire la cellule familiale, notamment les enfants.
Le gouvernement gabonais a décidé de protéger la femme contre toutes formes de violences et de discriminations, de les prévenir, les poursuivre et les éliminer, de même que les violences qui les affectent de manière disproportionnée dans le milieu familial, en promouvant l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, apprend-t-on.
C’est certainement pourquoi le gouvernement a cru bon d’entériner lors du Conseil des ministres du mardi 23 mars dernier, le projet de Loi portant révision de certaines dispositions du Code civil, et qui place désormais la femme au même pied d’égalité que son conjoint. L’homme n’est plus le seul chef de famille, car sa femme qui le devient également, n’est plus tenue de lui obéir ou de se soumettre.
En sa qualité de directeur de consciences, l’Évêque François Rabenkogo des communautés pentecôtistes, charismatiques et de réveil, a tenu à interpeller le gouvernement sur le caractère vicieux dudit projet. En effet, selon ses explications, ce projet de Loi, si jamais il est entériné par les deux chambres du Parlement, va non seulement disloquer la cellule familiale, mais susciter des conflits entre les conjoints, mettant en mal la stabilité du foyer et le développement des enfants.
Pour l’Évêque Rabenkogo, le gouvernement avant de prendre une telle décision qui va impacter négativement, à long terme, la société gabonaise, aurait dû consulter les leaders religieux qui sont les partenaires de l’État dans l’éducation des populations. Si l’homme de Dieu comprend parfaitement le souci du gouvernement de protéger les femmes contre toutes sortes violences conjugales, il pense néanmoins, que le gouvernement aurait dû prendre d’autres décisions, et non celles qui mettent en mal la stabilité de la cellule familiale.
S’appuyant sur les saintes écritures, notamment la Bible, Monseigneur François Rabenkogo rappelle au gouvernement que c’est l’homme qui a été établi chef de la cellule familiale. Son épouse qui est son aide, n’est pas moins importante pour le bon fonctionnement de leur foyer. Ainsi donc, poursuit-il, si la femme n’est plus obligée de se soumettre à l’autorité de l’homme au nom de légalité des sexes, c’est la porte ouverte à l’anarchie, mais surtout au divorce, car aucun homme n’acceptera d’être dominé ou contesté par sa femme.
Ida AYILA