Gabon/Fête du travail : Le gouvernement dit se tenir aux côtés des travailleurs
LIBREVILLE (Equateur) – C’est en substance le message délivré le vendredi 30 avril dernier par le ministre gabonais du Travail, Madeleine Berre, à l’occasion de la 135ème édition de la fête du Travail commémorée chaque 1er mai. ‘’Le dialogue social, levier indispensable pour la préservation de l’emploi et de la relance de l’économie en période de Covid-19’’, est le thème retenu cette année 2021.
Le Gabon, à l’instar de la communauté internationale, commémore ce 1er mai la 135ème édition de la fête du Travail, sous le thème ‘’Le dialogue social, levier indispensable pour la préservation de l’emploi et de la relance de l’économie en période de Covid-19’’. Une thématique qui cadre parfaitement avec le contexte international et national toujours marqué par les ravages de la pandémie du Covid-19.
Conscient de la virulence cette pandémie sur l’économie mondiale et qui a entraîné la perte de plus de 250 millions d’emploi l’an dernier, le gouvernement de Rose Christiane Ossouka Raponda, tient à réaffirmer sa sollicitude envers les travailleurs du Gabon dont certains craignent de se retrouver au chômage.
« Je saisis cette opportunité pour réitérer à l’ensemble des travailleurs du Gabon, la préoccupation et la détermination du gouvernement à se tenir à vos côtés, pour faire face à la difficile situation imposée par cette pandémie qui met à mal notre économie, menace les emplois, avec des conséquences désastreuses et disproportionnées sur les personnes les plus vulnérables, à l’instar des travailleurs peu qualifiés, des travailleurs informels, des jeunes et des femmes », a déclaré le ministre du Travail et Porte-parole du gouvernement, Madeleine Berre.
Par ailleurs, poursuit Madeleine Berre, cette 135ème édition de la fête du Travail doit être l’occasion pour le gouvernement et les partenaires sociaux, de jeter un regard rétrospectif sur l’état des rapports professionnels au cours des dernières années, et par la même occasion, « une opportunité pour évaluer les grands chantiers sociaux qui focalisent nos intelligences, cristallisent nos espoirs, et absorbent nos énergies ».
Il s’agit notamment des revendications sociales présentées par les Centrales syndicales à l’occasion des commémorations de la fête du Travail au cours des cinq dernières années, et qui révèlent de façon constante, qu’elles portent sur : une meilleure redistribution des fruits de la croissance ; la création d’emplois de qualité pour les jeunes et la mise en place de politiques de financements de microprojets pour les femmes en milieu rural ; l’amélioration des conditions de travail, notamment dans le secteur public ; la levée des mesures d’austérité instaurées par le gouvernement dans le secteur public depuis 2015 ; une meilleure structuration et une intensification du dialogue social avec la mise en place du conseil national du dialogue social ; l’organisation des élections professionnelles, afin de dégager une meilleure représentativité ; et enfin l’aboutissement du projet du nouveau Code du travail.
S’adressant particulièrement aux partenaires sociaux, le ministre du Travail a affirmé que depuis 2019, le gouvernement a intensifié sa volonté de dialoguer avec eux, afin de les impliquer pleinement au cœur des réformes qui impactent l’amélioration de l’environnement juridique des travailleurs. Selon ses explications, la concrétisation de ce dialogue s’est traduite à travers plusieurs concertations, notamment dans le cadre de la réforme du Code du travail et à travers le Forum de la Fonction publique.
« Oui, Chers travailleurs, grâce à vous et avec vous, nous avons bien dialogué et avancé significativement dans la mise en œuvre des grands enjeux de réformes de notre pays. La volonté commune d’intensifier ce dialogue nous a conduits à solliciter l’assistance du Bureau International du Travail, en vue d’améliorer la qualité de nos cadres de concertation. A cet effet, trois (3) objectifs ont été identifiés, à savoir : l’élaboration du cadre juridique du dialogue social permanent et inclusif ; l’assistance technique pour l’organisation des élections professionnelles ; et l’organisation des sessions de formations syndicales (Etat/Employeurs/ Travailleurs) », a rappelé Mme Berre.
Avant de clore son propos, le ministre du Travail a invité les partenaires sociaux à poursuivre le syndicalisme de qualité et de propositions, et à jouer pleinement leur rôle de régulateur et d’apaisement des tensions sociales. « En cette période de crise, soyez les relais de la sensibilisation sur les mesures de lutte contre la propagation de la Covid-19. Ensemble, nous réussirons à combattre cet ennemi commun », a-telle indiqué.
Levi NGOMA