Gabon : Le DG du CHREM annonce des nouvelles mesures pour un meilleur fonctionnement
LIBREVILLE (Equateur) – Le mercredi 23 juin dernier, le ministre de la santé, Guy Patrick Obiang Ndong, remontait les bretelles au directeur général du Centre hospitalier régional Estuaire-Melen (CHREM), Eddy Blaise Mabadi Maheba, pour sa mauvaise gestion de l’établissement sanitaire. En guise de réponse aux instructions du membre du gouvernement, le DG annonce des nouvelles mesures au cours d’une rencontre avec ses collaborateurs.
C’est le 11 décembre 2019, que Mabadi Maheba Eddy Blaise prend les commandes du Centre hospitalier régional Estuaire-Melen (CHREM), en plein mouvement de grève du personnel. Dès sa prise de fonction, il trouvera donc l’hôpital avec les problèmes de gestion évoqués par le ministre de la santé, Guy Patrick Obiang Ndong lors d’une visite inopinée, et qui ont motivé la sanction qui lui a été infligée, c’est-à-dire la suspension de son indemnité, il y a quelques jours.
Malgré les tensions perceptibles au sein du Centre hospitalier, le nouveau DG va s’engager dans la résolution des revendications posées par les grévistes. Il va solliciter l’intervention du gouverneur de la province de l’Estuaire, qui mettra en place une commission composée des responsables du gouvernorat, de la direction régionale de santé Ouest, du Centre hospitalier régional Estuaire-Melen et des membres du syndicat national des personnels de santé (Synaps).
Grâce à l’efficacité de son management, il réussira à s’entendre avec le Synaps, sur la base de certaines recommandations dont l’application conduira à la réouverture entre autres, des services de gynécologies, bloc opératoire gynécologique et obstétrique, bloc viscéral et radiologie, ainsi qu’à la réhabilitation des services des urgences, médecine et pédiatrie internes.
Aujourd’hui encore, après avoir reçu des orientations du ministre de la santé, Guy Patrick Obiang Ndong, pour une meilleure gestion du CHREM, le DG Mabadi Maheba annonce des nouvelles mesures. Parmi lesquelles, le respect des 8 heures de travail attribués à chaque agent conformément aux dispositions statutaires. Il sera désormais exigé et suivie sans aucune exception (7h 14h, 14h-22h et 22h-8h). Selon le DG du CHREM, l’hôpital doit fonctionner 24/24.
Autres mesures annoncées, les services de pédiatrie et de médecine interne longtemps isolés, seront désormais associés pour former un seul bloc. Les médecins conformément à l’organisation interne et selon les spécialités de pointe, seront désormais au service sans aucune ambiguïté. « Ils seront suivis et évalués au rendement optimal en termes de prestations et consultations hebdomadaires », a déclaré le DG du CHREM.
Par ailleurs, la mise en œuvre d’une nouvelle grille de primes conformément aux instructions du ministre de la santé qui obéira aux principes de la performance, sera présentée au membre du gouvernement dans les prochains jours.
Toujours dans le cadre des mesures prises par Eddy Blaise Mabadi Maheba, les sages femmes qui sont une vingtaine environ et dont le paiement des primes est toujours une exigence, seront organisées et évaluées, afin de justifier leurs primes. Par souci d’efficacité, le DG du CHREM a décidé que les agents ayant fait plus de 5 ans dans un service, seront dorénavant mutés dans d’autres services.
Des sanctions ont également été prises contre certains responsables et agents de cet établissement sanitaire, qui empêchent le bon fonctionnement de certains services. « Cette situation ne peut plus continuer », a lancé le DG à ses collaborateurs.
Au terme de la rencontre avec ses collaborateurs, le DG du CHREM a exigé qu’un plan de gestion sur le déplacement de la décharge (poubelle à ordures située vers la psychiatrie) soit mis en œuvre pour la délocaliser.
Concernant les responsables et agents indélicats, indisciplinés, absentéistes et improductifs, Eddy Blaise Mabadi Maheba a promis faire un rapport au ministre de la santé, Guy Patrick Obiang Ndong. « Je défendrais ceux qui mènent des activités nobles, acquises au développement du CHREM », a-t-il conclu.
LA REDACTION