Conférence santé et environnement en Afrique : Le Gabon propose un recensement des nouveaux enjeux sur les menaces et le renforcement des partenariats publics privés
LIBREVILLE (Equateur) – Dans son discours circonstanciel, le ministre gabonais à la santé, Denise Mekam’ne Edzidzie pense que cela permettra de faire face aux menaces liées à la santé et à l’environnement.
La troisième Conférence interministérielle sur la santé et l’environnement (IMCHE3) s’est ouverte ce Mardi 6 novembre 2018 au stade de l’Amitié Sino gabonais d’Angondjé, au nord de Libreville. Les ministres africains de la Santé, de l’Environnement, des Finances ainsi que les experts de ces problématiques se réunissent pour discuter de la mise en œuvre des politiques de santé et d’environnement.
Pour le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, « L’air que nous respirons à l’eau que nous buvons, en passant par les lieux où nous vivons et travaillons, l’environnement est intimement lié à notre santé (…), Malheureusement pour des millions d’africains, l’environnement peut être une source de maladie et même de décès. Avec le changement climatique, la situation ne peut que s’aggraver. Il nous faut retourner cette situation de toute urgence».
Un avis partagé par le Dr. Juliette Biao Koudenoukpo, Directrice Régionale Afrique du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. D’après ses explications, plusieurs éléments mettent en mal la santé des populations, notamment la pollution de l’eau, les produits chimiques, la mauvaise qualité d’hygiène, le changement climatique, la pauvreté etc.
Le ministre gabonais des Eaux et Forêts, chargé de l’Environnement et du Développement durable, Jacques Denis Tsanga, a présenté à l’assistance les efforts consentis par le Gabon pour faire face aux problèmes environnementaux. Parmi lesquels, le projet sur l’observation intégrée santé-environnement et le renforcement du cadre juridique et institutionnel pour la gestion saine des produits chimiques et déchets toxiques. Un projet que le gouvernement gabonais s’est engagé avec 9 pays africains, et qui contribuera à l’amélioration de la santé et de l’environnement.
En tant que ministre de l’Environnement, il a souhaité que des solutions endogènes et durables soient trouvées, mais qu’elles soient surtout financées pour permettre aux générations actuelles et futures de vivre dans un environnement sain.
A la suite de son collègue du gouvernement, Denise Mekam’ne Edzidzie, ministre d’Etat à la Santé, a soutenu qu’il était impérieux de recenser les nouveaux enjeux sur les menaces et de renforcer les partenariats publics privés.
Les interventions des uns et des autres, ont bien démontré que des efforts ont été faits ces dix dernières années, mais que les résultats restaient encore mitigés dans la perspective des Objectifs du Développement Durable (ODD) conformément à l’agenda 2030 et 2060.
Levi NGOMA