« Intransigeance et extrémisme syndical, deux éléments polluants du dialogue social », Jocelyn Louis N’Goma, Expert en assistance en relations de travail
LIBREVILLE (Equateur) – Les intransigeants et les extrémistes, ont une matrice identique. Ils considèrent leurs interlocuteurs non pas comme d’indispensables et légitimes contradicteurs, mais comme moins intelligents, corrompus, tout ce qui est négatif, des ennemis à abattre, explique Jocelyn Louis N’Goma, Expert en assistance en relations de travail.
Quelle que soit leur tendance, poursuit Jocelyn Louis N’Goma, ces individus se caractérisent par le fait qu’ils donnent tous une définition parfaite du monde et de la condition humaine. Ils refusent toute idée d’inconnus, même à celui à qui on ne reproche rien, à cette condition pourtant définie par eux.
D’après l’Expert en assistance en relations de travail, les intransigeants et les extrémistes rejettent dans l’hérésie, ceux qui fondent leur raisonnement sur la prudence et le doute. Ils ont en général une personnalité charismatique, et une forte conviction qu’ils ont le monopole de la vérité, et donc qu’ils sont les seuls à pouvoir éclairer le monde. Une posture qui leur attire des fidèles.
Dans la sphère syndicale d’Afrique Centrale en général, et au Gabon en particulier, les partenaires sociaux sans légitimité, adoptent souvent une telle posture, car ils n’ont généralement aucune attache avec l’entreprise comme salariés, souligne M. N’Goma. « Ils défendent en réalité sans pudeur, leurs intérêts personnels. Et lorsqu’ils n’ont plus rien à perdre, tout le monde doit tout perdre », indique-t-il.
Ainsi, poursuit le syndicaliste, ils pourrissent la situation du dialogue social, afin que personne ne puisse tirer aucun profit de son évolution. Leur discours qui dépeint souvent l’employeur avec réalisme, et surf sur la détresse des travailleurs, est fondé uniquement sur la critique, « car ils n’ont rien à proposer dans le sens de l’équilibre, entre emplois et protection de l’outil de production. Un discours de division, qui a pour objectif d’opposer les travailleurs aux employeurs, ignorant qu’avant d’être employeur, on d’abord un salarié », soutient l’Expert.
Pour Jocelyn Louis N’Goma, le dialogue social est la tribune par excellence pour le maintien de la paix sociale, dans un environnement du travail en pleine mutation. « Il n’y a ni vainqueurs ni vaincus entre partenaires sociaux, mais plutôt l’assurance d’une paix sociale durable dans l’entreprise, seul gage du maintien de l’outil de production, et de la pérennité des emplois », souligne-t-il.
C’est pourquoi, l’Expert en assistance en relations de travail affirme sans ambages, que le choix des représentants des partenaires sociaux, exige une attention particulière. Selon lui, ils doivent avant tout êtres des salariés, et cumuler les qualités de leader.
Aussi, à l’endroit des employeurs, et dans l’intérêt d’une paix sociale durable, assurance de la rentabilité de l’outil de production, « mieux vaut un partenaire social outillé, que 100 alliés ignorants. D’après un Proverbe africain, “Une de nos armes les plus puissantes, est le dialogue.” », conclut l’Expert en assistance en relations de travail.
Jaulene LEMBEME